
essentiel
Jean-Jacques a choisi le chemin de la provocation face à ses juges le vendredi 9 mai 2025. AVÉRÉ pour violation d’un contact pour contact avec son ex-partenaire, il est allé à son domicile le jour de sa libération de prison. Il y est retourné pendant 18 mois après ce nouveau procès.
Jean-Jacques ne s’arrête jamais avec un sourire que nous devions jaune ou ironique. Parfois sournois. Son attitude ne s’écartera pas d’un iota. S’appuyant sur le mur de sa boîte, il regarde parfois ses juges, parfois le procureur, parfois dans les airs. Il balance la tête nonchalamment. Comme s’il avait l’impression de jouer, face à ses adversaires.
Depuis son premier discours, il donne le ton à un postulat qui peut facilement être décrit comme lunaire. “Quelle est votre adresse?” Demande le juge à lui. «C’est personnel», a-t-il répondu avec ce ton provocateur dûment réfléchi. Un peu plus loin, alors que le président de la Cour de Montauban (Tarn -t-Garonne) vient de lire les faits qui sont accusés, dit-il simplement, sans clignoter: “Il y a trop de fausses parties franchement.”
Plusieurs condamnations précédentes
«Franchement». Une tique de langue qu’il équilibre au début ou à la fin de l’intervention. Comme contradiction de son attitude qui est tellement gogue. Comme s’il était finalement désintéressé de son sort. Un positionnement qui passe de la prévention reprochée à Jean-Jacques.
S’il est à nouveau devant la boîte du défendeur ce vendredi 9 mai 2025, c’est parce qu’il ne semble pas comprendre les sanctions que la justice l’inflige. En 2021, 2022 et 2023, il est entré en détention. D’abord pour la violence avec les armes. Puis conjugal contre son partenaire de l’époque. Avant qu’il ne se transforme en harcèlement, contre la même victime, juste après avoir quitté les barreaux.
La victime utilise son grave téléphone de danger
Le 25 mars 2025, il était juste sorti du centre de détention provisoire. Il a interdit d’approcher son ex, qui a un grave téléphone de danger au cas où… l’outil lui permet d’appeler la gendarmerie de Castelsarrasin tandis que Jean-Jacques ne s’est pas conforme aux injonctions de sa condamnation. Il se rend chez Madame à Mansonville.
-Il sonne, elle s’ouvre, pensant qu’elle était la livraison de colis qu’elle a commandée. Elle se retrouve face à face avec lui. Elle claque la porte. Il insiste deux fois. Les policiers sont jetés et l’embarquent. Cust à vue de la police puis détention et procès avant le procès. Il n’aura pas vu la lumière du jour longtemps.
“Un climat de terreur qu’il avait régné”
Me Marine Carni, en partie civile pour la quatrième fois devant le même individu, dénonce le «sentiment de toute-puissance» de l’accusé. «La seule chose que mon client veut aujourd’hui, c’est la paix. Elle et leurs deux enfants ont vécu dans la peur et les coups, dans un climat de terreur qu’il avait régné.» Il demande 3 000 euros de dommages-intérêts, en particulier pour lui permettre de se déplacer et de reprendre une vie normale avec un nouveau compagnon.
L’expertise psychiatrique ne révèle pas une pathologie mentale «mais une expérience persécutive, des défauts narcissiques, un profil d’abandon et un risque probable de récidive». Désalise sans aucun doute en raison d’une enfance difficile, de la violence maternelle, de la séparation de ses parents, de la mort de son père, puis des agressions sexuelles qu’il attribue à ses sœurs avec lesquelles il a établi un contact. C’est en tout cas ce que l’étude de sa personnalité révèle.
Une dernière provocation de trop
En défense, me Diane Payrou s’appuie sur «un parcours de vie émaillé» pour expliquer qu’il est «laissé à lui-même. Il n’a pas les codes pour s’en sortir seul», assure-t-elle. Et la question se pose: «Comment terminer tout cela?»
L’accusation, représentée par le vérificateur du tribunal Lionel Miniato, a sa réponse: 18 mois de prison avec la détention, un contact pour les contacts et la comparution au domicile de la victime, encore une fois, pendant 3 ans.
Une entreprise quantique qui sera confirmée par le tribunal. Il a ajouté 6 mois de probation suspendue pendant deux ans et une obligation de soins. La dernière peine de l’accusé peut avoir augmenté la sanction. «Je ne m’attendais pas à un tel niveau de lâcheté», il glisse juste avant que ses juges ne partent pour délibérer. Une dernière provocation trop.