À une époque où la couverture médiatique politique est beaucoup pratiquée dans l’espace numérique, et lorsque les coutumes et les menaces d’annexion de Trump ont conduit à une augmentation du patriotisme canadien, il est intéressant de voir comment les dirigeants des partis politiques sont positionnés.
Que nous vendent-ils pendant que l’ombre de Trump plane sur la campagne électorale? Et quel est le lieu du Québec dans tout cela? Nous répondrons à ces questions par une analyse du discours et de la rhétorique des deux dirigeants qui ont une chance crédible de devenir Premier ministre, Mark Carney et Pierre Hairyvre.
Le Canada de Carny
Dans l’une de ses vidéos de campagne, Carney dit qu’il aspire à «construire l’avenir» et à «construire des ponts qui nous unissent». Le message transmis dans cette vidéo reste cohérent avec le reste de la stratégie discursive de sa campagne.
Alors que la crise du logement fait rage, Mark Carney promet de construire des maisons et dit que «nous allons construire le Canada». Cette métaphore est intéressante, car au-delà des maisons, il s’agit de construire un nouveau pays, un pays qui sera construit avec des gens.
Le chef libéral présente des perspectives d’emploi dans des métiers spécialisés afin de «construire un fort Canada». Carney nous vend une plaine canada, qui forme un grand tout; C’est au cœur de sa campagne, qui promet de «créer une seule économie canadienne».
Le Canada imaginée par Carney est comme ses stratégies discursives: l’utilisation des verbes d’action apporte le côté proactif, l’utilisation de «nous» transmet l’idée de l’inclusivité et du Canada unie, et le choix de mots avec des tons positifs évoquent des possibilités pour certains, une utopie pour d’autres, avec une temporalité tournée vers le futur. Le Canada tel qu’il est imaginé par Carney est un pays en plein essor, qui se matérialisera grâce au travail de chacun.
Le Premier ministre sortant nous vend ainsi une idée de croissance avec la perspective d’emplois, ainsi qu’une vie canadienne ensemble renforcée par un sentiment d’appartenance. Si l’union est de la force, elle a également un prix: celui d’une certaine autonomie des provinces.
-Le Québec ne fait pas exception à la règle; Si son identité culturelle est appréciée par Carney, qui stipule que «la culture du Québec est au cœur de l’identité du Canada», nous pouvons voir dans ce message que le Québec fait également partie du canadien tous.
Canada Hairy Canada
Pierre Hairyvre a du mal à sortir du discours et clips qu’il a déjà répété depuis plus d’un an (” Hache la taxe »Par exemple). Son slogan de campagne, «Canada First – To Change», ne quitte pas les sentiers battus.
Son discours est fort et décidé. Les conservateurs le feront: «abolis», «coupe», «attaque» et «combat». Son Canada sera celui de la loi et de l’ordonnance. Il utilise le slogan » Trois frappes et vous êtes sorti », Emprunté au vocabulaire du baseball, pour promouvoir son plan visant à empêcher les criminels reconnus comme coupables de trois délits graves de bénéficier d’un dépôt.
Le Canada imaginée par Hairyvre est celui qui prend ses droits «justes»; Un Canadien Canadien Canadien, qui peut se permettre une «belle» maison et sécuriser leur avenir.
Et le Québec dans tout cela? Il y a un exemple à suivre pour Hairyvre: «Je pense que nous devrions apprendre du Québec. Québécois montent leurs drapeaux, chantent leurs chansons, [transmettent] Leur histoire et ne vous excuser pas pour leur héritage… «Nous n’en savons pas plus sur le traitement que le Québec aura dans son gouvernement.
Le Canada de ces chefs pourrait-il être imaginé sans l’ère Trump? Si les politiciens nous vendent un pays imaginé, le Canada qui prend forme est finalement encore vague. Nous verrons donc quel pays se profilera pendant le mandat du prochain Premier ministre fédéral.
Sera-t-il conforme à la vision collective? Surtout, au-delà de l’imagination portée par les promesses électorales avec la rhétorique travaillée, qui sera la réalité » en dehors des sentiers battus »? En bref, quel canada hériterons-nous après le 28 avril?