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Les éducateurs du CPE grève | Petite enfance, grande indifférence

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On dit que les gouvernements travaillent à Noise. Dans vacarme ambiant, difficile à entendre le bruit de la colère des éducateurs dans le CPE et les parents qui soutiennent leur combat. Difficile également de vous rendre aux médias au milieu de la campagne électorale lorsque la politique du chaos imposée par Trump dicte les priorités.

Publié à 5h00


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Au-delà de cette situation très spécifique, l’indifférence que la grève des éducateurs excite a un air de Deja Vu. Cela fait partie d’une vision néolibérale du travail féminin de soins Trop souvent dévalué même si nous revendiquons le contraire.

«Cela fait plusieurs années que les travailleurs ont remarqué une contradiction dans le discours du gouvernement, qui nous dit que nous sommes donc très importants ou que nous sommes des anges gardiens pendant la pandémie… mais en fin de compte, les exigences de notre lieu de travail augmentent sans les conditions et les ressources nécessaires», souligne Anne Joelle Galipeau, éducatrice de la CPE Château de Grandmère et du président de l’ de l’union du CPES et de Laval.

Photo Hugo-Sébastien Aubert, la presse

Anne Joelle Galipeau, éducatrice au CPE Château de Grandmère et présidente de l’Union of Ateliers of the CPES à Montréal et Laval

C’est précisément pour cette raison que les 13 000 éducateurs CPE affiliés au CSN sont en grève ces jours-ci. Ils ne demandent pas la lune.

Ils exigent un salaire décent et des conditions de travail dignes d’exercer l’une des professions les plus importantes de notre société.

Ce faisant, ils font plus que de défendre leurs propres intérêts. Ils défendent le droit des -petits à une éducation de qualité dans un contexte où cette qualité est en chute libre. Ils essaient de sauver un réseau de CPE affaibli, déserté par des éducateurs épuisés tandis que la prochaine génération est rare.

La profession n’est pas attrayante. Les recrues ne se bousculent pas à la porte. Les stagiaires peuvent abandonner leur après quelques jours, découragés, observe Anne Joelle Galipeau.

«De toute évidence, il y a un problème avec les conditions de travail, les conditions d’exercice de la profession.

Nous ne parlons pas d’un coup de tête ou d’un luxe ici. Nous parlons des conditions nécessaires à l’égalité des chances, qui est l’un des principaux objectifs du Droit de garde d’enfance de l’enfanceplus qu’une pile de vœu.

Nous ne parlons pas non plus de dépenses déraisonnables, mais d’un investissement dans une intervention précoce qui rapporte beaucoup plus à long terme qu’il en coûte, à la fois humain et financier.

En plus de défendre les droits des tout-petits, les éducateurs de grève défendent également le droit des mères à l’autonomie financière et à l’émancipation, car nous savons trop bien que c’est le plus souvent eux qui paient le prix du licenciement de l’État lorsqu’ils manquent de places et de personnel dans la garderie. Carrières sur la pause, la précarité, le manque d’indépendance financière qui rend les jeunes mères vulnérables comme au temps de leurs grands-mères…

Pour Camille Robert, historienne spécialisée dans les luttes féministes et syndicales et la mère d’un enfant assistant à un CPE, la situation fait écho au féministe Môman ne fonctionne pas, a trop de travail! qui de 1976. Une pièce, dans le titre, emprunté à un monologue à Yvon Deschamps, où les au foyer décident de frapper pour revendiquer une meilleure reconnaissance de leur travail invisible.

Résultat: c’est le chaos. Les maris qui doivent s’occuper des enfants sont obligés de les emmener avec eux à l’usine, au dam de leurs patrons.

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Photo Marco Campanozzi, Archives la presse

Camille Robert, historienne spécialisée dans les luttes féministes et syndicales et mère d’un enfant fréquentant un CPE, en 2022

Lorsque les femmes au foyer se mettent en grève, tout le leur dit: vous ne pouvez pas être en grève, vous ne travaillez pas! … Même en étant en grève, il y a cette question de l’invisibilité du travail de soins. On dit souvent de ce travail invisible qu’il devient visible lorsqu’il cesse d’être exécuté.

Camille Robert, historienne spécialisée dans les luttes féministes et syndicales

C’est ce qui se passe dans la pièce. Les patrons ont exaspéré à qui les employés qui contestent leurs enfants verront le Premier ministre implorant de faire quelque chose. «C’est là que nous voyons tout le potentiel déstabilisateur lorsqu’il y a une grève de travail de soins ou soin. »»

La grève du CPE est évidemment dans un contexte très différent de celui de cette pièce écrite à un moment où la majorité des femmes ne fonctionnaient pas à l’extérieur. Mais il se souvient néanmoins à quel point l’éducation de l’éducation des enfants, qui est principalement transportée par les femmes, est cruciale pour que l’entreprise travaille, souligne Camille Robert.

À quel point il est important de le valoriser en investissant dans les ressources nécessaires plutôt que de compter sur une vision traditionnellement masculine du développement économique qui fait passer les choses comme le secteur des batteries le secteur de l’enfant.

À l’heure actuelle, de nombreux parents de solidarité de la des éducateurs font appel à leur réseau de soutien – s’ils ont la chance d’en un – pour continuer à travailler tout en assurant le développement de leurs enfants. “Mais à un moment donné, ce ne sera pas possible. Nous nous épuisons”, note Camille Robert.

Photo Dominick Gravel, Archives la presse

Participant de la organisée par l’organisation My Place au travail qui visait également à revendiquer des services de garde d’enfants accessibles et de qualité, samedi dernier à Montréal

Si les grands-parents, les alliés précieux de ce réseau de soutien, à leur tour, doivent à leur tour aller sur des choses à faire, comme le suggère l’ ministre Hélène David la semaine dernière⁠1 ?

Peut être. Parce qu’il est vrai que sans tous ces grands-parents qui prennent soin de leurs petits-enfants pendant la grève des éducateurs, le Québec serait paralysé.

«Les jeunes qui envahiront les lieux de travail, les journalistes dans les rapports avec leur tout- de 2 ans, les enseignants avec leur fille de 4 ans, les professionnels de la santé, avec leurs jumeaux qui jouent et se disputent dans la salle d’attente de leur clinique. Et même des politiciens qui répondent aux questions en place avec leurs petits qui pleurent!

Imaginez le bruit… un bruit plutôt inquiétant pour enterrer les vocférations de Trump. Et enfin nous rappeler que la priorité devrait toujours être les enfants, le seul secteur de notre avenir.

1. Lire «Grannies et Papis à l’aide des CPE»

 
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