La création d’un nouveau programme qui vise à sortir de dizaines de personnes sans abri pendant des décennies de la rue chaque année au Québec se déroule encore mieux que prévu, selon le Ciuss de la Nationale Capitale.
Depuis fin mars, le sixième étage de Lauberivière, réservé au programme d’itinérance et de réaffiliation à la santé mentale (PRISM), a accueilli ses premiers résidents. Le journal a eu l’occasion de faire une visite exclusive aux nouvelles installations.
Cette nouvelle initiative a été annoncée en novembre par le gouvernement du Québec avec un financement récurrent de 1 million de dollars pendant cinq ans. Il cible certains des cas de voyage «lourds et chroniques» de Québec pour leur offrir un toit gratuit, des traitements alimentaires et de santé mentale pendant deux à trois mois.

Désormais assisté uniquement sur le programme Prism, le sixième étage de Lauberivière a 24 chambres meublées comme celle-ci pour accueillir de lourds cas d’itinérance chronique pendant la durée de leur traitement. Photo Le Journal de Québec, Vincent Desbiens
L’objectif de cette approche est alors de leur permettre de faire un retour progressif au logement et à la vie civile, que ce soit sous la supervision dans une ressource intermédiaire ou dans un appartement subventionné.
Pour certains, je travaille ici depuis 24 ans et je les ai vus dans la rue depuis 24 ans. Je n’aurais jamais pensé qu’ils auraient pu les convaincre d’être aidés “, a déclaré le coordinateur clinique de Laubevière, Frédéric Lapointe, ajoutant que sept des 24 chambres meublées sur le sol sont actuellement occupées.

Les gestionnaires de programmes de prisme sont tous très satisfaits de la réussite du nouveau programme d’hébergement et de traitement, qui fait désormais partie de l’offre de service itinérante au Québec sur le même modèle que ce qui existe depuis quelques années à Montréal. Photo Le Journal de Québec, Vincent Desbiens
«Honnêtement, nous nous attendions à beaucoup plus de défis», admet le directeur adjoint, les partenariats et le sans-abrisme, Frédéric Keck. Il y a une bonne réceptivité. Nous savions que c’était une offre de services nécessaires à une frange de la population qui était un peu de côté. “

Le directeur adjoint, les partenariats et l’itinérance de la CIUSS-CN, Frédéric Keck, sont ravis de pouvoir enfin offrir des traitements complets à une clientèle si loin du système qu’il est extrêmement difficile de le diriger vers des services de première ligne traditionnels. Photo Le Journal de Québec, Vincent Desbiens
-Processus de sélection
Les conférenciers de Ciusss, tels que le coordinateur de l’équipe de liaison, Anthony Vaillancourt-deschênes, ont la tâche de «vendre l’idée» d’un processus de traitement unitaire aux personnes qui ont vécu dans la rue pendant parfois plus de 20 ans.

Le coordinateur de l’équipe de liaison des Ciuss de la Capitale-Nationale, Anthony Vaillancourt-deschênes, soutient que les gens dans une situation d’itinérance chronique ciblée sont beaucoup plus réceptifs à l’idée d’être traités que l’on ne pourrait pas croire. Photo Le Journal de Québec, Vincent Desbiens
«Nous sommes en contact avec plusieurs ressources pour voyager», explique-t-il. Il nous aide à cibler les personnes qui pourraient bénéficier le plus de cette aide. Nous devons alors rencontrer ces personnes et établir un lien de confiance. Il est certain que cela apaise les craintes lorsque vous sortez d’un long épisode d’itinérance, de savoir que vous avez la possibilité d’avoir une chambre et trois repas par jour pendant plusieurs mois. “
«Il n’est pas venu pour la première fois, le premier servi», poursuit Frédéric Lapointe. Il existe un comité de sélection qui examine attentivement les fichiers. Ensuite, nous effectuons une évaluation complète de chaque profil pour vous assurer d’offrir de bons traitements. “
Oublié
Pour le coordinateur clinique de Lauberivière, c’est un «grand plaisir» de pouvoir offrir un soutien aux personnes ayant une situation si précise qu’ils passaient entre les mailles du filet.

Le coordinateur clinique de Lauberivière, Frédéric Lapointe, soutient qu’il est agréablement surpris par la cohabitation paisible entre les personnes habituées à vivre dans la rue pendant des décennies. Photo Le Journal de Québec, Vincent Desbiens
«Parfois, c’étaient des gens qui voulaient de l’aide, mais pour qui il n’y avait pas de ressources. Nous passons tellement de temps sur les incendies qu’ils ont été oubliés. Avec le programme Prism, nous avons maintenant des équipes dédiées à leur traitement 24 heures par jour.»
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