CeuxL’Amérique verrouille son entreprise –pays du Sud, cibles oubliées de Trump supplémentaire
Près de 50% pour le Laos, le Lesotho ou le Cambodge… les sanctions américaines «dévasteraient les pays pauvres» des alertes de la CNUCAD.

Publié: 16.04.2025, 11:39 AM

Les travailleurs réunissant des paires de jeans par centaines, dans une usine de Maseru, capitale du Lesotho. Premier employeur dans le petit royaume montagneux dans le sud du continent africain, ce qui fait plus de 35 000 personnes là-bas. Le supplément de 50% sur ses produits pour le moment mis en pause par Washington aurait raison pour la plupart des 230 millions de dollars de textiles expédiés par le Lesotho aux États-Unis, prévient l’ITC à Genève.
AFP
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- Taxé à 50%, l’industrie du textile du Lesotho pourrait perdre 210 millions de dollars en exportations vers l’Amérique.
- La surcharge américaine menace la vanille malgache avec une pénalité de 47%.
- L’alerte de la CNUCED sur l’impact dévastateur des tâches de douane pour les économies vulnérables.
- Le Bangladesh pourrait perdre 3,3 milliards de dollars d’exportations textiles d’ici 2029.
Ni les voitures électriques ni les semi-conducteurs. Les pays les plus pauvres sont les grands oubliés sur le tremblement de terre causés par la fiscalité tout entièrement courante des cargaisons arrivant en Amérique. Et pourtant. Le Lesotho, «ce pays africain dont personne n’a jamais entendu parler», selon le mot de Donald Trumpest promis 50% de la surcharge sur ses produits. Pour ceux qui arrivent du Cambodge, cela pourrait être de 49%. Un niveau proche des 48% imposé au Laos.
Pour les trois prochains mois, ce ne sera que 10%, pour tout le monde. Mais pénalités Brandités initialement pourrait revenir à la fin de l’été, après la «pause» concédée par la Maison Blanche.
Une menace qui a incité la CNUCT à appeler lundi à «les petits pays vulnérables sont exclus de [ces] Tâches de douane réciproque ». Basé à Genève, l’Agence des Nations Unies sur le commerce et le développement alerte Sur le supplément qui «risquent de dévaster les économies les plus pauvres et les plus vulnérables».
La vanille malgache a frappé à 37%
Créé en 1964 Afin d’établir des accords commerciaux plus favorables pour les pays en développement, cette organisation est mieux placée pour mesurer les effets de la réinitialisation des règles commerciales par Washington.
Exemple avec Madagascar. Et sa vanille. Les États-Unis, qui ne récoltent pas, ont acheté 150 millions de dollars l’année dernière. Les Cargaisons ont maintenant menacé une pénalité de 47%. Tandis que la grande île pèse moins du millième du déficit commercial américain. Il en va de même pour 800 millions de cacao, achetés en Côte d’Ivoire, menacé d’être imposé à 21%.
Dans les deux cas, une telle augmentation de leurs prix conduirait les usines américaines à réduire considérablement leurs ordres. Alors que les États-Unis étaient depuis longtemps apparus comme un débouché crucial pour les pays du Sud. En particulier ceux d’Afrique, qui pourraient compter pendant plus de vingt ans sur la loi sur la croissance et l’opportunité africaine (AGOA), la loi permettant à leurs produits d’entrer en «droits».
Des États-Unis difficiles à remplacer
Se retournant contre eux, la stratégie américaine visant à restaurer, par la force, un équilibre dans les échanges, peut s’avérer en vain. “Beaucoup de ces économies sont petites et affichent un faible pouvoir d’achat – des opportunités d’exportation limitées pour les entreprises américaines”, a déclaré la CNUCTAD. Populations avec 500, 1000 ou 3000 dollars par an intéressées à peine Tesla. Pas plus qu’Apple.
-À l’inverse, même si le problème stratégique n’a rien à voir avec la confrontation destinée à l’Union européenne ou à la Chine, ses effets dans les pays concernés peuvent être importants. «L’énormité du marché intérieur européen ou chinois devrait y limiter la rupture industrielle et agricole», note l’historien Jean-Louis Margolin. Rien de tel que dans les pays les moins avancés, menacé de «perte d’emploi sans compensation ni abandon des terres», Écrit Le spécialiste en Asie du Sud-Est à l’Université de Marseille.
«Lesotho, Cambodge, Laos, Madagascar, Myanmar… Les pays les moins avancés économiquement sont les plus exposés à ces instabilités commerciales – car elles sont les moins en mesure de trouver [destinations] Alternatives auxquelles pivoter, «confirmée vendredi dernier, Pamela Coke-Hamilton, directrice du Center for International Commerce, agence basée à Genève et dépend des Nations Unies et de l’OMC.
Jean des lesotho déchiré
Retour au Lesotho et à ses ateliers textiles, dont l’Amérique représente les trois deux points de vente. «Le pays y exporte pour plus de 230 millions de dollars en fabrication de pièces», se souvient Pamela Coke-Hamilton. La surcharge de 50% fournie comme une sanction «risquerait [en] Perdre 210 millions d’ici 2029 », a calculé son organisation, qui aide les PME dans les pays en développement à… une meilleure exportation.
Un autre exemple, toujours en vêtements pour les supermarchés Walmart: le Bangladesh. Pour le fournisseur textile du Second World, le supplément américain de 37% effacerait 3,3 milliards de dollars dans le pays chaque année d’ici 2029.
Le spécialiste de l’Asie, Jean-Louis Margolin, parle d’une «rupture fondamentale avec des décennies de tarifs de douane préférentiels concédés aux pays en développement, par des pays riches». “Le commerce, pas l’aide”, a déclaré Ronald Reagan. Ni, ni l’autre, ne s’éloigne de Donald Trump, quarante ans plus tard.

Couvrots en douane (en%, colonne de droite) menaçant les cargaisons d’une série de pays du sud à leur arrivée aux États-Unis, sans rapport avec leur rôle minimal dans le déficit commercial américain (en%, colonne de gauche).
A été
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Pierre-Alexandre Sallier est journaliste à la section économique depuis 2014. Auparavant, il travaillait pour Tempsainsi que pour la vie quotidienne La plate-formeà Paris.Plus d’informations
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