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Après vingt ans de doute, une nouvelle tour devrait voir la lumière du jour sur place Glòries, modifiant par conséquent la ligne d’horizon de Barcelone. En lançant un concours architectural international sur le sujet, la mairie a un objectif: construire un bâtiment «singulier» à un jet de pierre des Glòries de Torre.
Photo: Hôtel de ville de Barcelone
bien que le lieu des glòries vient d’être inauguré, la restauration de la façade de la zone ne semble pas encore complètement terminée. Un nouveau – bien presque – le projet, surnommé Torre Ona ou maintenant Edifici Ona, vient d’être annoncé par la mairie, après deux décennies d’hésitation.
Depuis 2005, ce projet immobilier a changé son nom, sa forme, sa fonction. Alors rien. Le projet réapparaît de temps en temps, comme un mirage urbain, avant de tomber dans l’oubli. Mais Jaume Collboni et surtout Maria Buhigas, architecte de la ville, semblent avoir décidé de faire de ce mirage une réalité: un concours pour trouver l’architecte idéal sera organisé d’ici la fin de l’année.
La mairie de Barcelone ne veut plus de tour exclusivement des bureaux, comme prévu initialement. Le nouvel Edifici Ona abritera également des logements, dans une logique de diversité fonctionnelle revendiquée. Il se développera sur le terrain actuel du parking souterrain, face au centre commercial, dans une zone où les bâtiments commencent à sortir du sol à un bon rythme. De l’autre côté de la place, trois nouveaux blocs de logements publics atteignent déjà les onze étages.
Rivaliser
Cependant, l’imprécision persiste sur la hauteur exacte du futur bâtiment. Nous savons seulement qu’il ne dépassera pas les Glòries de Torre et ses 142 mètres. Un choix qui répare, dans Hollow, une vieille frustration: celle de Jean Nouvel, l’architecte de la célèbre tour, qui rêvait à l’époque d’un geyser encore plus lumineux. La mairie, déjà froide à l’idée de la verticalité, avait mis un terme à ses ambitions.
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Aujourd’hui, la page semble tourner. Le terme «tour» a même été effacé du vocabulaire officiel, remplacé par «construction». Moins spectaculaire, plus consensuel, mais les problèmes restent les mêmes. Edifici Ona sera-t-il la pièce manquante du puzzle Glòries? Trop tôt pour le dire. Mais après vingt ans d’errance, Barcelone semble prête à tracer une ligne sur ses hésitations. Ou, au moins, pour poser la première pierre.