le phénomène Yann Muller s’est fait un nom en réinterprétant les tubes de la chanson française qu’il mastine avec une électro ensoleillée du sud et de sa ville de Nice. Dalida, France Gall, Michel Delpech… son sens du parti fait des ravages et le DJ, qui continue les dates, sera l’artiste essentiel de l’été. Rencontrer celui qui a plus d’un milliard d’écoutes de plateformes.
Comment expliquez-vous le phénomène Yann Muller, vous qui avez déjà accumulé plus d’un milliard d’écoute sur les plateformes?
Je pense que je touche une clientèle de population qui aime s’amuser et je propose de revoir la variété française qui revient beaucoup à la mode. Actuellement, les gens sont en demande.
D’où vient cette passion pour la variété française?
Mes parents me l’ont transmis depuis que je suis petit. Dans tous les voyages en voiture, surtout quand nous sommes passés de Nice à Metz, d’où ils venaient, nous avions dix heures en voiture et que j’avais les CD de France Gall, Johnny Hallyday, Dalida… J’ai également rendu hommage à ma mère et à Dalida en prenant des «mots, des mots» et «mourir sur scène». Et là, dans l’album que je sors bientôt, il y aura «Let Me Dance» qui fonctionne très bien et fait monter mes bras.
Comment avez-vous décidé de vivre de cette passion?
J’ai une grande culture sdist, je suis très chauvinvy, j’aime ma ville de Nice. Je suis soi-même, j’ai appris par moi-même pour forcer les mélodies sur votre ordinateur. J’ai commencé en tant que DJ, dans les restaurants ou les discothèques. Quand je suis sorti, je n’ai regardé qu’une chose: le DJ. J’étais concentré sur lui: j’ai trouvé incroyable de donner de l’amour aux gens avec de la musique.
Soudain, j’ai travaillé ma sélection, je n’ai pas joué les tubes mais les vieilles chansons, le jazz, l’âme, la variété française et internationale, j’ai réussi à surprendre les gens. Je cherchais des pépites. Et je suis allé aux États-Unis, j’ai découvert une autre culture, j’ai adoré et j’ai eu l’idée de produire mes propres chansons à Los Angeles où j’ai rencontré des musiciens et j’ai compris que c’était possible. Je voulais offrir quelque chose d’authentique et de sincère.
Vous réinterprétez toutes les chansons…
J’aime les pièces originales et j’essaie de ne pas les déformer. J’essaie d’apporter mon contact, ma couleur musicale avec la base de la chanson, par respect. Je pars d’une feuille blanche, je refais tout et je fais mal aux chansons, avec des voix qui approchent de l’original pour garder cette authenticité.
Qu’est-ce que le Yann Muller Touch?
C’est électro pop, un peu de Maison moderne. Mais tous mes instruments sont réels: avec de vraies guitares, un vrai sax, j’adore! J’ai plus de 120 ans et avec l’album, il en fera 15 de plus et je l’ai encore depuis des années.
Comment le moment est-il covide?
Je faisais le tour en rond, la seule chose que j’aime faire, c’est de la musique, donc je publiais mes chansons sur Internet. La toute première chanson était une couverture d’Amy Whinehouse, Valérie, retravaillée, récité et très acoustique. Je faisais un partage simple au début, pour le plaisir, les gens téléchargés ou non. Et puis cela a commencé à plaire et j’avais de plus en plus de demandes.
“J’ai eu beaucoup de demandes pour le chasseur de Michel Delpech, c’est un succès”
En fait, je suis proche de mon public, je le sondais, je lui demande son opinion ou ses suggestions de titre. Et c’est de là que vient mon remix de Hunter de Michel Delpech, j’ai eu beaucoup de demandes pour cette chanson et aujourd’hui c’est un succès.
Avez-vous eu des commentaires d’artistes sur vos couvertures?
Oui, j’avais Patrick Bruel, Enrico Macias ou la fille d’Aznavour quand j’ai repris Mon ennuyéElle aimait la chanson et a été ému aux larmes, ravi de voir qu’il revenait dans les nouvelles, c’est un hommage et un respect.
Philippe Corti est-il un modèle?
C’est un ami et une influence, oui. J’ai appris quand je l’ai vu, par sa folie et ses choix musicaux. Précisément, ce que j’aime chez lui, c’est qu’il ose, beaucoup de DJ ne le font pas quand c’est ce qui plaît aux gens qui veulent s’amuser sur la musique festive, comme les rois gips et autres.
À quoi ressemblera votre album?
Je voulais faire un album pour le rendre physiquement, un vinyle, une sorte d’objet d’art. J’ai fait une sélection à 100% française: Aznavour, France Gall, Dalida, tous les artistes que j’aime et beaucoup de surprises. L’idée est qu’il se lie du premier à la quinzième pièce, un mélange festif tout au long de la danse dessus. J’y travaille depuis un an, je ne peux plus le supporter, j’y ai beaucoup d’amour.
Vous enchaînez les dates à un rythme effréné…
Tourn, c’est devenu un médicament, une adrénaline incroyable, avec tellement d’amour pour les gens, vous voulez en faire encore plus. Cela devient une obsession, qui me manque quand je rentre à la maison. Je veux créer un souvenir lorsque le public vient me voir. Oui, j’ai beaucoup de dates, je dormais à la fin de l’été.
Vous avez une date spéciale pour Montpellier Rockstore le 24 avril, plus d’électro…
Oui, je suis très excité par cette date dans ce super endroit. Je recherche des endroits atypiques et originaux, j’aime me tester avec différentes scènes, dans des vignobles ou des clubs. J’ai une clientèle «25-70 ans» et toutes les générations se mélangent, c’est un grand sentiment.
Le chapeau fait maintenant partie de votre look, pourquoi ce choix?
J’étais DJ sur Saint-Tropez, je suis allé de la musique française et les gens ont dit: «Nous allons aller voir le DJ dans le chapeau», Ils ne connaissaient pas mon nom et j’ai décidé de le garder. Depuis 3 ans, j’ai une énorme collection.