Accompagné d’un piano, Noam Hanot, 19 ans, s’est produit au Nouveau relax, dimanche 12 janvier. Jhm quotidien est allé à la rencontre de ce génie de la musique classique.
Avoir 19 ans et être un prodige du piano, ça existe… Noam Hanot en est la preuve. Originaire de Biesles, il est diplômé du conservatoire de musique de Chaumont. « Sans le conservatoire, je n’étudierais certainement pas la musique aujourd’hui », tient-il à les remercier en préambule.
Pendant plus d’une heure, il s’est produit (pour la première fois) sur la scène du Nouveau relax de Chaumont, dimanche 12 janvier. Un concert au profit de la vaccination contre la polio et organisé par le Rotary Club de Chaumont et le Rotaract.
Au départ, il n’était pas destiné à jouer du piano dans sa vie : « J’ai joué de la guitare pendant deux semaines au début de mon adolescence, puis j’ai arrêté pour me concentrer sur le piano. » Le changement s’opère donc assez rapidement. « Tout a commencé à neuf ans avec deux professeurs qui étaient très bons. C’est ici, à Chaumont, que tout se faisait. L’Harmony Orchestra m’a permis de découvrir la direction d’orchestre. » Depuis dix ans, il joue du piano et est conscient de ses axes de progrès. « Il y a beaucoup de progrès à faire et de bonnes bases ont été établies. Le travail n’est pas un secret. »
Juste après le conservatoire, il décide de s’orienter vers l’Université de Metz en musicologie en 2023. Comprendre, l’étude scientifique de la musique. « J’étudie la musique dans de nombreux domaines : la direction d’orchestre, le piano et tout ce qui touche à la théorie musicale (analyse, écriture) », explique-t-il.
C’est en 2023 qu’il fonde l’Orchestre universitaire, une initiative qui témoigne de son attachement à la musique et de sa capacité à fédérer les talents, « puisqu’il n’y avait pas d’orchestre à l’université ».
En formation de piano jusqu’en 2031
« Je suis partie suivre une formation de musicologie qui va durer encore six ans. Il existe une multitude de diplômes pour obtenir et assurer un poste dans un conservatoire et une carrière de chef d’orchestre ou d’instrumentiste. J’aimerais plutôt me lancer dans la direction d’orchestre. » Il imagine donc son avenir avec deux casquettes : « enseigner dans un conservatoire et avoir un orchestre à diriger ».
Durant ses deux heures de prestation, il a offert un spectacle intemporel, partagé entre « Les impromptus » de Franz Schubert et bien d’autres. « J’aime la musique française, aussi bien Claude Debussy, Maurice Ravel, Camille Saint-Saëns que Gabriel Fauré. Sur le plan orchestral, Gustave Mahler, un Autrichien, a écrit neuf symphonies absolument divines et intemporelles.
Ce dimanche, en plus des reprises de Fauré, Ravel et Grieg, il a proposé sa propre création avec « Improvisation : Perséides ». Cette première scène, au piano, fut pour lui une véritable réussite. Lorsqu’il s’agit d’être un prodige en avance sur son âge, Mozart en est l’exemple typique. C’est à l’âge de six ans que l’Autrichien compose ses premières œuvres.
Noam Hanot, avec toute la vie devant lui. Mais en attendant, ce sera le 23 mars, à 15 heures, avec l’orchestre universitaire de Metz, en l’église Saint-Joseph de Montigny-lès-Metz avec pour thème : « Musiques de films ». La nomination est faite pour suivre, peut-être, un futur grand chef d’orchestre.
Julien Voirin
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