Le jury de la troisième édition du “Prix Cénacle national du livre” a décerné, vendredi, le prix du roman à l’écrivaine Hélène Bernadette Ndong pour son ouvrage “L’Innocence de Tamara”, publié aux éditions Harmattan Sénégal, a constaté l’APS.
Dans la catégorie poésie, le prix a été décerné à Khalil Diallo pour « La géographie de l’absence », publié chez Al Fàruq. Le prix de la nouvelle revient à Mamadou Dembélé avec « Contes d’école et autres anecdotes », aux éditions Harmattan Sénégal.
“La différence s’est faite au filet, ils sont tous bons”, a commenté le président du jury, le professeur Abdoulaye Racine Senghor.
Selon lui, « les candidats ont été départagés par le style, le respect des règles du genre, l’esthétique, le langage et l’audace créative ».
Outre le professeur Senghor, le jury comprenait les écrivains André Marie Diagne, Djibril Diallo Faleme, Harouna Dior et le journaliste Abdourahmane Mbengue.
Les lauréats ont reçu leur trophée et une récompense financière d’un million de francs CFA des mains du représentant du ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.
Ils leur ont été remis lors de la grande nuit de la littérature sénégalaise organisée au Grand Théâtre National par le Cénacle des Jeunes Ecrivains du Sénégal.
La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs invités, dont la marraine Amy Sarr Fall, présidente du club Intelligence citoyenne, les professeurs et écrivains Fatoumata Diallo Ba et Annie Coly, ainsi que de nombreux écrivains et éditeurs sénégalais.
Le roman « L’Innocence de Tamara » d’Hélène Bernadette Ndong, sorti cette année, évoque la relation au pardon à travers l’histoire alambiquée de la jeune Innocence et de sa tante Marie Djilane, jumelle de sa mère, Tamara.
« Ce sont beaucoup d’histoires et d’événements qui m’ont inspiré, des gens que j’ai rencontrés et avec lesquels j’ai interagi tout au long de ces années. Leurs vies, leurs histoires et leur rapport au pardon m’ont amené à concevoir cette histoire dans ce roman », explique le lauréat.
Agée de 20 ans, Hélène Bernadette Ndong, étudiante ingénieure à l’École polytechnique de Thiès, lauréate du concours général de philosophie en 2022, s’est dite très émue par cette récompense reçue pour son premier ouvrage. Elle se dit honorée de remporter ce prix et salue l’initiative du Cénacle des jeunes écrivains du Sénégal.
Elle a battu ses concurrents Alpha Daouda Ba pour son roman Le Banquier et Alassane Mbengue pour son roman Le Banquier.
Dans la catégorie poésie, Khalil Diallo a remporté le prix devant « Promenade du blues sur la Venise du Sud » de Khady Fall Faye Diagne et « L’attraction irrésistible de l’ordinaire » de Patherson.
« J’accueille cette récompense avec beaucoup d’appréhension et de crainte, car c’est toujours un grand moment d’émotion, de stress. Le prix représente une certaine charge, un engagement à faire mieux. Je suis redevable aux membres du jury, car je n’ai plus le droit de faire moins bien ce qu’ils ont jugé bon”, a réagi le jeune écrivain Khalil Diallo. Il a écrit son livre suite au décès de son grand frère Al Fàruq.
For the short story, Mamadou Dembélé won ahead of Khadijetou Sall, author of ”Chronique d’un pays des sables”.
L’objectif de ce concours littéraire organisé depuis 2021 est d’encourager la communication autour du livre et [de] soutenir la promotion de l’édition au Sénégal », selon le Cénacle des Jeunes Ecrivains du Sénégal qui en est l’initiateur.
La cérémonie, qui s’est terminée tard dans la soirée par une prestation du chanteur Amadeuss, a également été l’occasion de récompenser les journalistes. Ana Rocha Faye et Salamata Ousmane Diallo (Rfm), Amadou Moustapha Dieng (Sud Fm), Astou Mbène Thioub (Tfm), Pape Amadou Sarr « Iradio » et Adjara Kane (2Stv) ont été honorés pour leur dévouement à la promotion de la littérature.
Aps
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