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Derek Jarman, pédé au fer chaud – Libération

Art

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Publication d’une riche monographie tirée d’une exposition de 2021, où l’on découvrait les toiles scarifiées de l’artiste britannique.

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Avec sa couverture écarlate, autant barbouillée que sauvagement grattée, la défunte monographie de l’artiste et réalisateur anglais Derek Jarman, décédé du sida en 1994, est compacte comme un pavé dans une mare de sang. On l’attendait depuis l’exposition phare en , celle qui lui était consacrée au Credac d’Ivry en 2021. On y découvrait ses toiles épaisses et scarifiées, dont certaines, les « Queer Paintings », étaient peintes directement sur le sol. gros titres de la presse britannique alors ouvertement homophobe, en cette période de panique liée à la contamination du virus, mais aussi reliquaires chargés d’objets trouvés, ou encore son dernier film, Bleu, tous marqués du VIH que l’artiste a contracté en 1986.

Le fabuleux jardin de Prospect Cottage en Angleterre où il termina ses jours, son autre grande œuvre qui lui servait aussi de thérapie – naturellement intransposable – occupait néanmoins une place centrale dans l’exposition comme dans le livre qui en résulte aujourd’hui. La critique d’art Elisabeth Lebovici, (ex-journaliste à Libé et auteur du livre puis de l’exposition éponyme, Ce que le SIDA m’a fait) signe également, aux côtés d’autres témoignages de Fiona Corridan, Simon Fisher Turner ou Tilda Swilton, un texte dans lequel elle nous invite à suivre “une hypothèse”

 
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