Reporters sans frontières (RSF) a rendu hommage mardi aux journalistes des zones de conflit pour leur travail sous une pression accrue et dans des conditions dangereuses, en annonçant les lauréats de ses prix annuels de la liberté de la presse.
Le prix photographique a été décerné au Belge Gaël Turine qui a documenté les effets de l’épidémie de dépendance aux opioïdes aux États-Unis, notamment dans la ville de Philadelphie (découvrez ses photos sur son compte Instagram). Son reportage « Les ravages du tranq » a notamment été publié dans Le Figaro Magazine.
Le prix dans la catégorie « Impact » a été décerné à la journaliste ukrainienne Natalja Humenjuk qui, à travers son organisation The Reckoning Project, a documenté les crimes de guerre et s’est concentrée sur la responsabilité de la Russie dans la déportation d’enfants ukrainiens. Ce travail a notamment donné lieu à des mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale contre le président russe Vladimir Poutine.
Dans la catégorie « Courage », le chef du bureau d’Al Jazeera à Gaza, Wael al-Dachduh, a été récompensé. Malgré les pertes personnelles et l’immense danger, il a continué à rendre compte des opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza. Sa femme, un petit-fils et trois de ses enfants ont perdu la vie dans le conflit. M. Al-Dachduh a lui-même été blessé lors du conflit.
Le journaliste Ravish Kumar a reçu le prix dans la catégorie « Indépendance » pour son engagement en faveur d’un journalisme libre malgré les pressions politiques dans son pays. Ses reportages sur des questions marginalisées ont fait de lui une voix importante dans une Inde de plus en plus autoritaire.
Gaël Turine, photographe de RSF pour la liberté de la presse
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