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La nouvelle galerie du temps se pare de ses plus belles œuvres

Bien emballé, accompagné et manipulé avec beaucoup de soin. Quatre caisses viennent d’arriver au Louvre-Lens. Quatre ouvrages bien connus, vus par tous les écoliers dans leurs manuels scolaires. Les Quatre Saisons d’Arcimboldo ont eu lieu dans la nouvelle Galerie du Temps du musée lensois qui sera inaugurée le 4 décembre 2024. Le musée est en pleine effervescence.

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Un à un, les tableaux sont sortis de leurs caisses. A l’aide d’une lampe de poche, ils sont ensuite examinés attentivement. Des œuvres qui sont « une image d’Epinal de notre enfance », » déclare Annabelle Ténèze, directrice du Louvre-Lens.

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L’accrochage des 4 Saisons d’Arcimboldo au Louvre-Lens, le 27 novembre 2024.

© J. Vasco / FTV

Les Quatre Saisons d’Arcimboldo sont soigneusement installées sur les murs de la Galerie du Temps du musée lensois. Durant deux ans, ils seront l’une des pièces maîtresses de ce nouvel aménagement.

Portraits de buste et de profil qui fonctionnent en binôme. L’hiver regarde le printemps. L’automne regarde l’été. A chaque fois, un homme, une femme.

Tout le monde les connaît en images, parfois sans savoir qui est réellement l’auteur. Ou de quelle époque ils datent.

Annabelle Ténèze, directrice du Louvre-Lens

« Ce qui est étonnant dans les Quatre Saisons d’Arcimboldo, c’est que tout le monde les connaît en images, parfois sans savoir qui est réellement l’auteur. Ou de quelle époque ils datent. Car quand on les regarde, on pourrait avoir l’impression avec leur humour, leur étrangeté qu’il pourrait s’agir d’œuvres surréalistes aussi bien que d’œuvres de la Renaissance, comme elles le sont.»

Compositions de fruits, fleurs, plantes, légumes. Une allégorie de l’abondance, mais aussi une représentation des quatre âges de la vie, du temps qui passe, saisons après saisons.

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L’Hiver d’Arcimboldo est arrivé au Louvre-Lens, dans la nouvelle Galerie du Temps.

© J. Vasco / FTV

Des peintures captivantes et surprenantes à différents niveaux de lecture. « C’est comme la quintessence de tous les genres de peinture : portrait, nature morte, paysage. Il y a tous les genres réunis dans quatre œuvres, je pense que c’est aussi ce qui crée la fascination. » dit Annabelle Ténèze.

C’est comme la quintessence de tous les genres de peinture : portrait, nature morte, paysage. Il y a tous les genres réunis dans 4 œuvres, je crois que c’est aussi ce qui crée la fascination.

Annabelle Ténèze, directrice du Louvre-Lens

Giuseppe d’Arcimboldo a peint ces tableaux dans les années 1563 et 1573. Le peintre milanais était alors reconnu pour son art.

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L’Été d’Arcimboldo était accroché aux murs de la nouvelle Galerie du Temps au Louvre-Lens.

© J. Vasco / FTV

Avec les Quatre Saisons, une nouvelle page de l’animation culturelle proposée aux visiteurs et habitants de la région s’ouvre également pour le Louvre-Lens. Annabelle Ténèze dit : “Ce sont des tableaux à l’énigme, avec de l’humour, des tableaux à redécouvrir, à la double image : on peut voir ces portraits, ces saisons, et aussi essayer de reconnaître toutes les plantes. Sachez que certaines sont très courantes ou ne sont pas présentes comme les tomates. Ou que la pomme de terre est très récente pour le continent européen, puisqu’elle n’est connue que de la rencontre entre le continent américain et européen, c’est-à-dire peu de temps avant ces peintures.

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La Source d’Arcimboldo.

© J. Vasco / FTV

L’un des jeux devant ces œuvres surprenantes est sans aucun doute d’essayer de donner un nom à chaque plante peinte par Giuseppe Arcimboldo. Le directeur du Louvre-Lens affiche devant eux un sourire radieux : « Je trouve qu’ils prennent un sens incroyable dans ce musée qui est au milieu d’un parc. Il y a aussi un lien très fort, avec le fait qu’on ait ce parc, ce lieu de vie, le potager. œuvres, elles en disent autant sur nous qu’un portrait du temps, qu’un portrait de la botanique de l’époque.

Fermée depuis fin septembre, la Galerie du temps reprend progressivement vie. Même si les visiteurs doivent encore attendre avant de pouvoir s’y promener, l’effervescence est au rendez-vous au quotidien. Avec des journées plus ou moins chargées en émotion.

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Datant de -900 avant JC, le sarcophage égyptien est arrivé dans la nouvelle Galerie du Temps du Louvre-Lens.

© S. Gurak / FTV

Quelques jours avant l’arrivée des chefs-d’œuvre d’Arcimboldo, un sarcophage égyptien franchit les portes du Louvre-Lens. Uune enveloppe en carton polychrome, qui recouvrait les restes d’un membre du clergé de la civilisation de Thèbes en parfait état de conservation, datant de 900 ans avant JC.

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La tête recouverte d’or.

© S. Gurak / FTV

Conservé deux ans dans les réserves du Louvre, l’ensemble funéraire a été transporté à la galerie d’époque, avec la plus grande précaution. Hugo Descamps, qui participe à l’installation, raconte : “On est sur quelque chose d’exceptionnel, on n’a pas l’habitude de travailler avec ce type de travaux, on essaie d’être le plus prudent possible.

Présente pour le voyage, Emeline Marquilly, responsable des œuvres de l’Antiquité égyptienne au Louvre, explique que : “LLe plus grand risque dans la conservation des objets est le déplacement et la manipulation, a fortiori le transport. Là, l’objet a voyagé le plus calmement possible.

Chaque fois qu’un objet conservé par un musée est déplacé, il est soigneusement examiné par des agents de conservation. Penchée au-dessus de la tête recouverte de feuilles d’or vieilles de presque trois millénaires, Alexandra Bouckellyoen, restauratrice d’art, se confie sur ce moment toujours intense : “Je vérifie les zones où la polychromie, les zones peintes sont relevées ou manquantes. Je regarde si la balance est mobile, si elle bouge ou pas. S’il bouge, il faudra le stabiliser, mais ce n’est pas le cas.

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Emeline Marquilly, directrice du Louvre et Alexandra Bouckellyoen, restauratrice d’art penchées sur le sarcophage.

© S. Gurak / FTV

Pour ces experts, travailler sur un tel ouvrage reste un privilège : “Même quand on les voit tous les jours, toute l’année, on est toujours devant des objets vieux de plusieurs milliers d’années, c’est un témoignage d’une civilisation qui se perpétue jusqu’à nous.”dit Emeline Marquilly.

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Le sarcophage et la cuve en bois qui le protège.

© S. Gurak / FTV

Le réservoir cercueil qui a encore subi les outrages du temps est alors placé à côté de l’enveloppe mortuaire. Le sarcophage raconte l’histoire du défunt arrivant aux portes de l’au-delà. Hélène Bouillon, d.directeur de la conservation et des expositions, décrit la scène : “On y voit le défunt amené par la main par le Dieu Orus devant le Dieu qui préside à tous les morts, Osiris. C’est quelque chose que font tous les défunts, ils sont traduits devant un tribunal et le juge suprême, le dieu des morts Osiris, jugera s’il peut obtenir une nouvelle vie.

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Orus tenant le défunt par la main et le présentant à Osiris.

© S. Gurak / FTV

Le sarcophage occupe une place majestueuse dans la nouvelle Galerie du Temps. Près de 250 œuvres sont en cours d’installation. Encore un peu de patience, elle sera inaugurée le 4 décembre 2024.

 
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