De nombreux projets ont été déposés au budget participatif de Strasbourg. Parmi eux, celui d’un citoyen qui propose l’installation de peintures street art phosphorescentes dans les rues où l’éclairage public est désormais éteint la nuit. Une proposition dont le but est de renforcer le sentiment de sécurité, notamment pour les femmes.
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Depuis mars dernier, la moitié de l’éclairage public de Strasbourg, dans le Bas-Rhin, est éteinte de 1h à 5h du matin. Cette décision, qui concerne les rues secondaires, a été prise pour économiser l’énergie, avec une réduction estimée à 6%.
« Je comprends les préoccupations économiques, mais c’est un pas en avant, un pas en arrière. En m’y rendant et en discutant avec les gens autour de moi, beaucoup m’ont dit que se promener dans ces rues sombres pouvait être Source d’anxiété, notamment pour les femmes. note Daniel Aaron, strasbourgeois de longue date.
Partant de ce constat, il a proposé son projet « Chemins de lumière »ou « Str’Art Lumière », au budget participatif de la ville. Il s’agit d’un système qui permet aux habitants de proposer des projets citoyens. Celles jugées réalisables après une étude communautaire sont ensuite soumises au vote des habitants. Les lauréats se voient ensuite attribuer une partie d’un budget d’investissement total de 2 M€.
L’idée de Daniel Aaron ? Utilisez de la peinture phosphorescente, qui absorbe l’énergie lumineuse le jour ou celle des lampadaires la nuit tombée, pour la restituer lorsqu’elle est placée dans l’obscurité totale.
Je trouve intéressant d’utiliser le projet technique pour faire avancer les choses.
Daniel Aaroncitoyen à l’initiative du projet « Str’Art Licht »
“Je trouve intéressant d’utiliser le projet technique pour faire avancer les choses. Par exemple, nous avons une très grande université en chimie avec un laboratoire qui a reçu de nombreux prix. Pourquoi ne pas lui demander de perfectionner ces revêtements de peinture ? demande-t-il.
Selon le collectif de street art phosphorescent Reskate, qui a inspiré Daniel Aaron et qui, selon lui, pourrait être contacté par la mairie, de telles peintures sont déjà en place dans d’autres villes, comme Bayonne en France ou Hunger en Espagne. Cependant, ils sont uniquement destinés à des fins décoratives.
Le Strasbourgeois propose d’approfondir l’idée en alliant l’utile à l’agréable, tout en gardant cet esprit street-art qu’il apprécie particulièrement. “C’est une expression artistique brillante et urbaine à promouvoir, d’autant que la nuit, si elle est phosphorescente, elle peut attirer l’attention sur autre chose que l’insécurité”, dit le coach entrepreneur.
Une politique moderne et à l’écoute des attentes des habitants.
Daniel AaronHabitant de Strasbourg
Son projet, comme tous les autres, est actuellement analysé par la communauté afin d’en vérifier la recevabilité et la faisabilité. Résultat dans six mois, lorsque la période de vote s’ouvrira aux citoyens. Attention, pour être gagnant, vous devez avoir au moins 50 votes.
Daniel Aaron espère évidemment que cette idée puisse se concrétiser et salue l’initiative de la municipalité. Celui qui se décrit comme un citoyen « indépendant de tout parti mais plutôt critique envers la ville » en est vraiment ravi « une politique moderne, à l’écoute des attentes des habitants pour en tirer le meilleur et favoriser l’émulation ».
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