EN IMAGES – L’ONG « Nature’s Best Photography » a dévoilé les gagnants de son concours de photographie. Des artistes primés racontent les histoires derrière chacun de leurs clichés.
Consécration pour Mangesh Desai. Le photographe indien a reçu le grand prix du concours de photographie nature « Nature’s Best Photography 2024 ». L’organisation américaine qui porte le même nom encourage les photographes du monde entier, amateurs ou professionnels, à promouvoir la conservation de la nature et des animaux à travers leurs images.
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Pour lui ravir la première place, Mangesh Desai a immortalisé Maya, une mère tigre du Bengale, qui inflige « une leçon de survie » à son petit, dans le parc national de Tadoba, dans le Maharashtra indien. Il s’agit du même parc où une panthère noire a été aperçue en 2020. « La photographie de nature est bien plus que la simple capture d’instants. C’est un lien profond avec la terre et ses innombrables merveilles », a déclaré le lauréat qui s’est dit « honoré » de recevoir ce prix.
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Le concours, qui fêtera son 30e anniversaire l’année prochaine, a reçu plus de 25 000 candidatures de photographes de 62 pays. Le jury a également récompensé douze artistes selon des catégories uniques. Leurs photos sont à découvrir dans le diaporama ci-dessous.
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Les reportages photo gagnants
Grand gagnant du concours : Mangesh Desai.
« Au fil des années, j’ai vu ce jeune tigre mâle (à gauche) devenir plus confiant et affirmer sa domination sur ses frères et sœurs. Son chemin vers l’indépendance commence par le défi d’apprendre à protéger son territoire. Cette image illustre une leçon de vie cruciale alors que sa mère lui apprend à se battre.
Plus jeune photographe de l’année : Alberto Román Gómez.
« Un après-midi d’été, mon père et moi avons visité une zone agricole à la périphérie du parc naturel de la Sierra de Grazalema (sud de l’Espagne) pour photographier des oiseaux. Depuis la vitre arrière de notre voiture, j’ai remarqué un jeune moineau perché sur une portière. L’oiseau a plongé plusieurs fois au sol pour capturer des insectes. Puis l’animal s’est brièvement posé sur une clôture et j’ai pu prendre cette photo. A ce moment-là, il semblait être le gardien du territoire.
Catégorie « Oiseaux » : Xiaoping Lin.
« L’ouverture des écluses du lac Yundang (Chine) présente un grand intérêt pour les observateurs de la faune car elle permet à l’eau de mer de pénétrer dans le lac, provoquant la montée de la marée. On peut ainsi observer des aigrettes et des oiseaux migrateurs durant cette période. Ici, deux poissons ont sauté hors de l’eau simultanément, ce qui a surpris cette aigrette qui ne savait quelle proie choisir.
Catégorie « Faune » : Kevin Dooley.
« C’est l’une des photos les plus difficiles que j’ai prises. Il a fallu de la chance, du savoir-faire et beaucoup de patience. Un matin d’une journée très chaude au Botswana, j’ai repéré ces deux léopards dans un arbre, je suis donc resté toute la journée pendant qu’ils profitaient de l’ombre. Lorsque le soleil commença à se coucher, la femelle descendit et le mâle la suivit. J’ai ensuite pris cette photo alors que le couple se disputait.
Catégorie « Bizarreries animales » : Brian Clopp.
« Dans une démonstration d’affection fraternelle, un renard a enroulé sa queue autour de l’autre. Pour obtenir cette photo, il fallait camper dans une zone désertique isolée pendant trois nuits dans l’Utah. La véritable tendresse entre ces animaux sauvages m’a fait sourire et nous rappelle de manière poignante que chaque créature vivante a une valeur unique dans notre vaste univers.
Catégorie « Art naturel » : Lei Li.
« J’ai voyagé à travers le Tibet pendant de nombreuses années pour photographier ses lacs et ses merveilles naturelles. L’utilisation d’un drone est autorisée pour la prise de vue aérienne. Cette photographie d’un lac gelé a révélé un dessin symétrique qui n’est pas visible au niveau du sol. Je n’ai détecté ce phénomène nulle part ailleurs au Tibet, où se trouvent plus d’un millier de lacs pittoresques, ainsi que de gigantesques montagnes.
Catégorie « Passion polaire » : Brett Freliche.
« Pour photographier ce groupe de bélugas très curieux, je me suis placé sur un radeau de fortune relié par une corde à un bateau Zodiac. La visibilité n’était pas optimale. Même si j’étais couvert d’une combinaison de plongée, mes doigts et mon visage étaient engourdis par une exposition continue et répétée au froid de la baie d’Hudson. Chaque année, plus de 50 000 bélugas blancs migrent vers cette baie pour se nourrir et se reproduire.
Catégorie « Paysages » : Marcio Esteves Cabral.
« À la lumière de l’aube, sur le plateau de l’Alto Paraíso de Goiás (Brésil), un magnifique champ de Paepalanthus reflète les rayons du soleil, donnant une impression d’autoluminescence. En prenant deux photos, une pour le ciel et une pour les fleurs sauvages, j’ai capturé l’harmonie entre le ciel éclatant et ces plantes rétro-éclairées uniques.
Catégorie Aventure en plein air : Belva Hayden.
«Quand j’ai appris qu’il y aurait une éclipse solaire, j’ai prévu de traverser sur un slackliner pendant le phénomène naturel, près de Monticello, dans l’Utah. J’ai dû courir sur les rochers pour capturer le bon moment. J’essayais de rester calme pendant que je tournais avec mes lunettes.
Catégorie « Conservation, histoire » : Jaime Rojo.
« La migration annuelle du papillon monarque est l’un des spectacles fauniques les plus emblématiques en Amérique du Nord. Au cours des trois dernières décennies, la population de monarques a subi un déclin de 90 %. La déforestation au Mexique était autrefois considérée comme le principal facteur. Cependant, des études récentes révèlent qu’une menace plane également sur les États-Unis et le Canada : la perte d’habitat causée par l’expansion de l’agriculture et de l’habitation dans les prairies indigènes. Ces papillons sont des migrateurs indicateurs environnementaux et une espèce phare de la famille des pollinisateurs. Toute mesure de conservation visant à protéger leur habitat bénéficiera à de nombreuses autres espèces.
Catégorie « Conservation, juste une photo » : Khurram Khan.
« L’épidémie de grippe aviaire a décimé les fous de Bassan en 2022. Les pratiques humaines consistant à se débarrasser du matériel de pêche n’arrangent pas la situation. Les oiseaux utilisent les déchets pour nicher, et ici l’un d’entre eux s’est retrouvé pris dans une ligne. Pour moi, cette image est représentative de l’avenir de notre planète. Il ne tient littéralement qu’à un fil, sans aucune action de conservation de notre part. »
Catégorie « Vue océan » : Cécile Gabillon.
« Au milieu de l’océan Pacifique, je suis tombé sur ce spectacle de dauphins à long bec pêchant des poissons-lanternes. Je nageais si fort qu’il semblait impossible de prendre des photos, et mon objectif fisheye n’était même pas assez large pour capturer toute la scène. Être entouré de ces dauphins a été l’une des choses les plus étonnantes de ma vie. En m’accueillant dans leur royaume, j’ai presque oublié de respirer à la surface. Malheureusement, il est devenu rare de voir ces groupes massifs avec le déclin de la vie marine dû à la pollution et à la surpêche.
Catégorie « Nature en mouvement » : Patricia Homonylo.
« Au cours des 30 dernières années, les bénévoles du FLAP (Fatal Light Awareness Program) ont patrouillé dans la région du Grand Toronto à la recherche d’oiseaux morts à cause de collisions avec des fenêtres. Bien que leurs efforts aient sauvé un nombre impressionnant d’animaux, beaucoup n’ont pas survécu. Leurs corps sont rassemblés et leurs vies honorées lors du Bird Layout annuel, où des bénévoles se réunissent pour organiser une exposition émouvante et provocante. Ici, près de 5 000 oiseaux sont exposés.
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