Benoît Martres, Aveyronnais, architecte « tendance » installé au cœur de Toulouse

Entre Mur-de-Barrez, où résidaient ses parents lors de sa naissance à la maternité d’Aurillac, en 1978, à Saint-Affrique, où il a effectué ses études secondaires, Benoît Martres a traversé l’Aveyron, du nord au sud. Suite aux mutations de son père, cadre chez EDF, qui a emmené la famille en Corrèze puis à Castres avant donc un retour dans le Sud Aveyron, où le jeune homme a passé son baccalauréat scientifique, en 1996.

Une rencontre marquante

Fraîchement diplômé, il part à Toulouse où il intègre l’école d’architecture. « Déjà en dernière année, je voulais devenir architecte, confirme-t-il. A la fin de sa formation, en 2002, il rejoint le cabinet Pierre Malacan où il avait déjà effectué un stage en 2000, alors qu’il était étudiant. Il faut croire que le sentiment était passé entre les deux hommes puisque l’architecte a proposé au jeune diplômé de l’embaucher en CDD. Employé depuis dix-huit mois, l’Aveyronnais franchit une nouvelle étape en 2004.

« Ce serait bien que tu te poses », lui dit alors Pierre Malacan. Cela permet à Benoît Martres de devenir collaborateur pendant deux ans avant de franchir un nouveau cap, en 2006, lorsqu’il devient associé à 50% de l’agence, située au cœur de Toulouse, rebaptisée alors Architecture Malacan Martres (AMM).

Une transition logique et une transmission très douce qui s’est concrétisée, en 2018, avec la reprise à 100 % de l’agence par l’Aveyronnais, lorsque Pierre Malacan a pris sa retraite, quarante ans après avoir créé son entreprise.

«C’était une belle rencontre», se souvient Benoît Martres. « Nous nous sommes très vite entendus et avons bien travaillé ensemble. Il est né en 1950, nous avons trente-huit ans d’écart. Et quand nous avons uni nos forces, il m’a tout de suite dit qu’il souhaitait céder l’agence.

Une agence spécialisée dès l’origine dans la conception de postes sources pour Enedis et RTE, des « bâtiments industriels et techniques » liés au transport ou à la distribution d’électricité. « Cela représente 60 % de notre activité. Notre approche allie rigueur méthodologique et pragmatisme suite à une solide expérience des contraintes liées aux spécificités techniques et complexités de ce type de travaux », confirme l’Aveyronnais qui, avec son équipe d’une dizaine de salariés, a RTE pour client « en Occitanie et en Aquitaine, mais aussi en région parisienne, dans les Alpes et même un chantier, actuellement, dans le Calvados. Nous avons donc l’honneur de participer à notre échelle à la mission de service public de l’électricité.

Un projet majeur à Toulouse

AMM se positionne également sur les marchés publics, comme la restructuration des bâtiments de Sciences Po Toulouse qui vient d’emménager dans l’ancienne usine de tabac. Mais « travailler dans le milieu industriel me convient très bien », assure Benoît Martres. « Avec toujours le souci d’intégrer au mieux un bâtiment dans l’environnement urbain ou rural. » Comme il savait le faire en Aveyron, notamment à Fondamente, Bertholène, Naucelle ou encore Saint-Victor-et-Melvieu.

Cet Aveyron où il a grandi et auquel il est très attaché. « C’est à Saint-Affrique que mes parents se sont rencontrés alors que mon père fréquentait l’école EDF. »