Exposition. L’âme de Toulouse dans le regard de ses peintres à la galerie Serventi

Discrètement nichée dans un coin de la rue d’Astorg, à Toulouse, un peu à l’écart de l’agitation de la ville et pourtant à deux pas de la place Saint-Georges, la galerie Serventi ouvre cette semaine une nouvelle exposition qui rend hommage à peintres de l’école de Toulouse.

« Nous avons rassemblé une cinquantaine de tableaux d’artistes qui ont marqué l’histoire de Toulouse au siècle dernier, auxquels nous avons ajouté quelques œuvres plus récentes. Cette exposition n’a certes pas la prétention de représenter toute l’école toulousaine, mais vous reconnaîtrez des signatures connues comme celles d’André Marfaing, Raymond Espinasse, Renée Aspe, entre autres, explique Alix Serventi. Certaines de ces œuvres ont été achetées par mon père ou nous ont été confiées par des collectionneurs. commencez vers 1000 euros »…

A la veille du vernissage, qui a lieu ce vendredi, la jeune femme était en train de régler les derniers détails dans cette galerie créée il y a une dizaine d’années par son père, André Serventi. Ce marchand d’art renommé de Grenade-sur-Garonne travaille aujourd’hui à Toulouse avec son épouse Catherine et ses deux filles, Léa et Alix.

Pour tous les goûts

La famille Serventi a eu l’idée de rassembler les œuvres d’artistes nés dans la région ou y ayant vécu. Exemple avec le célèbre peintre et sculpteur catalan Joan Jordà (1929-2020), enfant d’exil arrivé à Toulouse en 1945. Toute sa sensibilité se ressent dans cette « Femme aux bras balancés », peinte à larges traits dans des tons de gris. Les époques et les styles se croisent et se confrontent comme autant de coups de cœur des collectionneurs.

Il y en a pour tous les goûts. Vous pourrez passer un bon moment à regarder la multitude de personnages et de détails de la nativité peints par Mady de la Giraudière (1922-2019), une artiste toulousaine qui a fait entrer l’art naïf dans la cour des grands. Rêvez devant cette sublime vue intemporelle de « Toulouse sous la neige », capturée par Jean Hugon. Ou encore sourire devant « Veiller sur l’autre », tableau urbain de Jazzu, 41 ans, étoile montante baignée dans le street art aujourd’hui très en vogue à Toulouse. De Rechou (1856-1944) à l’exubérant Did Dontzoff (né en 1956), il y a un monde mais ce qu’on aime dans cette exposition, c’est sa diversité, avec un dénominateur commun, Toulouse.