11/05/24 – Acquisition – Strasbourg, Musée d’Art Moderne et Contemporain – C’est une œuvre qui séduit au premier regard, avec sa composition triptyque semblant incrustée dans ce superbe écrin et qui semble incarner « la ligne bleue des Vosges ». Au centre on reconnaît le Mont Sainte-Odile dominant la plaine d’Alsace, mais c’est la forêt qui recouvre l’essentiel du triptyque, en grandes masses ainsi qu’à travers les silhouettes souvent frêles d’arbres qui semblent dans un premier temps surgir de la charpente. plan. Baignée d’une douce lumière plus le matin que le soir, l’œuvre est rehaussée de touches dorées qui apportent un côté précieux à cette composition finalement très simple. Enfin, c’est en lettres d’or que son auteur a signé en bas à droite : H. Rapin.
- 1. Henri Rapin (1873-1939)
Mont Saint-Odile1925
Pastel, aquarelle et gouache sur papier – 80 x 170 cm
Strasbourg, Musée d’Art Moderne et Contemporain (MAMCS)
Photo : Galerie Malibran
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Réapparue en couverture du catalogue d’une vente bretonne à l’été 2023, l’œuvre y a été acquise par le galeriste Jean Rideau, ancien commissaire-priseur chez Christie’s à Paris qui a lancé son activité indépendante il y a deux ans et a pu reconnaître dans cette triptyque (je vais. 1) travail préparatoire à un décor réalisé pour la célèbre Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes de 1925, comme l’explique sa notice en ligne. Le nom de Rapin est naturellement indissociable de l’événement mythique dont le centenaire a été célébré par avance par une exposition à la Cité de l’architecture et du patrimoine en 2013-2014 (voir l’article) mais évoque d’abord l’importante activité de décorateur et de concepteur de la celui qui a suivi une formation de peintre.
Génie touche-à-tout, cet artiste protéiforme a travaillé dans l’atelier de Jean-Léon Gérôme avant de laisser son nom à plusieurs formes de créations à Sèvres, où il fut conseiller artistique entre 1920 et 1934. Allant des vases aux
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