Ils étaient nombreux, entre le vendredi 1er novembre et le samedi 2 novembre, à venir observer le sculpture installée dans le chœur de l’église du Gesùà Toulouse. Au total, environ 800 curieux se sont succédés autour du travail du street artiste toulousain James Colomina, représentant Abbé Pierre allongé sur un chariot métallique, le sexe en érectionseulement recouvert par un drap. Une œuvre destinée à dénoncer les abus sexuels commis par Abbé Pierremais aussi dans le monde chrétien de manière plus générale.
« Assez inquiétant »
Silentium (« silence » en latin), nom donné à cette sculpture, n’a pas laissé les visiteurs indifférentsloin de là. “Ça m’a ému jusqu’aux larmes, confides Noémie, resident of the Carmes district. J’ai vraiment pensé à toutes les victimes d’abus sexuels, religieux ou autres. La femme de 53 ans reste également bouche bée devant le décor qui entoure l’œuvre, avec un « magnifique église, c’est vraiment une église authentique, admires Noémie. On entre, il y a une musique magnifique, je ne sais pas si c’est religieux, mais c’est chanté. Puis quand on revient, on voit ce gisant en érection, évidemment c’est assez inquiétant.
Plus que perturbé, Eddie est “Assez partagé, assez troublé tout de même, c’est assez particulier.” Il est venu avec son fils, mais est entré seul dans l’église. C’est assez choquant, c’est tout à fait inapproprié. On sait que c’est dans une église désacralisée, alors ils en ont profité pour faire cette exposition sur l’Abbé Pierre, qui fut un grand homme jusqu’à l’annonce de tous ces événements et qui est aujourd’hui ridiculisé. . Peut-on ridiculiser ainsi un homme d’église, sachant ce qui se passe dans les églises, etc. ? ?”
« Très subtil »
En revanche, Michel est originaire de Pinsaguel et ne s’offusque pas de cette œuvre installée dans une église désacralisée. « Je suis un chrétien croyant, mais j’ai été choqué lorsque j’ai découvert les actions du Saint Homme. C’est une façon très subtile de les dénoncer, je dirais très suggestive, mais très révélatrice tout de même.»
Pas de quoi s’enthousiasmer non plus pour Nathalie, qui habite le quartier Borderouge à Toulouse. « J’ai trouvé que c’était très fort, vraiment très puissant pour dénoncer ce qui se passait dans l’église. Le fait que cette œuvre soit exposée dans une église, même si elle est profanée, a quand même une ampleur. Quand on entre dans l’église, on sent l’encens, il y a tous les symboles religieux. D’ailleurs, si vous ne savez pas que l’église est désacralisée, il n’y en a pas. signe le montrer. Alors j’ai trouvé que c’était très fort, que c’était très impertinent de la part de l’artiste de l’avoir fait, mais que ça me semblait être quelque chose de nécessaire. beaucoup d’émotion et de réflexion sur ce que j’ai vu.
L’œuvre n’était donc visible que vendredi 1er et samedi 2 novembre dans l’église désacralisée du Gesù, à Toulouse. On ne sait pas ce que deviendra la sculpture, mais l’artiste se réserve le droit, par exemple, de la vendre aux enchères.
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