News Day FR

La Suède sauvage du peintre Bruno Liljefors

Un lièvre, tourné vers l’avant, surgit d’un sous-bois de sapins, il avance dans la neige et semble se diriger vers le spectateur. Cette huile sur toile, datée de 1905, résume à elle seule le talent de Bruno Liljefors, peintre suédois, surnommé en son temps le « prince des peintres animaliers ». Le Petit Palais, à Paris, présente une centaine d’œuvres, peintures, dessins, photos provenant de musées suédois et de collections privées.

Liljefors a grandi à Uppsala, au nord de Stockholm, une région entourée de vastes étendues sauvages. Très jeune, il dessine d’après nature. Après un passage à l’Académie royale de peinture et quelques voyages en Allemagne et en Italie, il s’installe à Grez-sur-Loing (Seine-et-Marne) parmi une colonie d’artistes nordiques.

« Renards », 1886. | MUSÉE DE GÖTEBORG
Afficher en plein écran
« Renards », 1886. | MUSÉE DE GÖTEBORG

Comme un photographe

Mais il retourne rapidement dans son pays pour se consacrer à la nature suédoise et à ses animaux. Famille de renards, chat sur un pré fleuri, bouvreuils, moineaux dans un cerisier, pinsons et libellules, hibou grand-duc au cœur de la forêt. Liljefors capture la nature et la faune environnante comme un photographe. Il s’installe au plus près, en immersion.

«Chat sur un pré fleuri», 1887. | MUSÉE NATIONAL DE STOCKHOLM
Afficher en plein écran
«Chat sur un pré fleuri», 1887. | MUSÉE NATIONAL DE STOCKHOLM

Le peintre représente les animaux véritablement dans leur milieu naturel, à un moment donné de leur journée, de leur vie : la chasse, la naissance, la parade nuptiale, l’alimentation des petits… Avec une prédilection pour les renards et les chats. Il montre également des espèces que les citadins ne connaissent pas.

Acrobate et gymnaste

L’artiste développe toutes sortes de dispositifs pour observer les animaux sans être vu. Il se camoufle et se cache là où il se cache pour regarder à sa guise. Le peintre est aussi acrobate et excellent gymnaste.

«Chardonnerets», 1888. | COLLECTION PRIVÉE
Afficher en plein écran
«Chardonnerets», 1888. | COLLECTION PRIVÉE

“En mettant en place un véritable système de cordes, il pourrait grimper, ou se lancer par étapes, jusqu’au sommet pour étudier les jeunes oiseaux en l’absence des adultes en quête de nourriture”, souligne Carl-Johan Olsson, conservateur des peintures du XIXe sièclee siècle au Nationalmuseum de Stockholm.

À un moment de sa vie, le peintre quitte sa forêt pour s’installer sur l’île d’Östra Lagnö, au nord de Stockholm. Le littoral et sa faune seront évidemment au cœur de sa production qui capte si bien la lumière et l’ambiance scandinave.

Exposition au Petit Palais, avenue Winston Churchill, Paris 8ème. Jusqu’au 16 février.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :