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la peinture est une histoire de famille

Qu’est-ce qui différencie les œuvres du père, Rasheed Khaidoo, du travail pictural de ses deux filles, Adeelah et Alizah ? Jusqu’au dimanche 29 septembre, la petite famille de peintres nous emmène par les yeux – et les émotions – pour une promenade tranquille autour de l’île. Les peintures du trio, regroupées sous le titre Patrimoine culturel et couleur locale, sont visibles à l’atelier Art pour tous, dans le bâtiment Le Hub, situé dans la zone industrielle de Phoenix.

Lui fait des huiles. L’un pratique l’aquarelle, l’autre le pastel. Tous deux rendent leur père fier, car ils suivent ses traces. Comme lui, Adeelah enseigne le dessin. Tandis qu’Alizah vient d’obtenir une maîtrise en éducation. Pour Rasheed Khaidoo, il n’a pas été difficile d’ouvrir les portes des arts à ses filles. Il se souvient de l’époque où il donnait des cours particuliers dans son garage. « Mes enfants étaient avec moi. Je leur ai donné une feuille de papier et je leur ai dit de dessiner. C’était une voie naturelle.

Jusqu’à ce qu’ils trouvent leur chemin. L’un à l’aquarelle et l’autre au pastel. Le père a négocié un autre tournant. Passer du figuratif à l’abstrait. UN “évolution” nourrie de ses lectures qui ont mis du temps à arriver. Rasheed Khaidoo cite Kandinsky, Paul Klee, Mondrian. Sans oublier Picasso et ses « rupture avec l’art traditionnel ». Une phrase de Picasso reste dans sa mémoire : “Il faut aller vers un art plus intellectuel, pour faire raisonner le public.” Pour Rasheed Khaidoo, lorsque celui qui regarde le tableau se demande ce que l’artiste a voulu faire, “Tant que je provoque la réflexion, la partie est gagnée.”

Un jour, cessera-t-il d’être figuratif et se concentrera-t-il sur l’abstrait ? “Cela me plaît, mais je suis plutôt un peintre impressionniste.” Une sensibilité qui remonte à sa jeunesse, à une rencontre avec Marcel Lagesse, « qui ne peut être imité ». Après ses études au Mauritius Institute of Education en 1985, Rasheed Khaidoo assiste à une conférence de Marcel Lagesse. Il se souvient de quelques mots de l’artiste : « Je n’appartiens à aucune école ; Je fais ce que je veux. Son regret : ne pas avoir pu aller peindre avec Marcel Lagesse.

Rasheed Khaidoo a conservé un goût prononcé pour le patrimoine. L’exposition nous emmène du théâtre de Port-Louis, avec ses couleurs crème et ocre avant sa rénovation à La Tour Koenig, en passant par le pont Bruniquel esquissé avant les travaux, la caserne Decaen avant leur démolition, La Ecole avant sa disparition. « Que font les autorités ? Pourquoi ne préservons-nous pas ces vestiges ? “C’est triste qu’il soit déformé ou simplement éliminé”, déplore l’enseignant de carrière, retraité après quatre décennies de service au Collège culturel islamique. « Nous, artistes, ne pouvons que nous souvenir. Peu d’artistes font des recherches sur le patrimoine.

Il pratique l’outdoor et trouve son bonheur en tant que membre du collectif d’artistes Les GaillArts. Une fois par mois, ces artistes sortent peindre. Un récent séjour à Rodrigues a particulièrement ravi Rasheed Khaidoo. C’est avec plaisir que le professeur échange avec d’autres artistes. C’est « la possibilité de créer et de plaire. J’apprends encore, » dit celui qui, avec Yves David, entre autres, est l’aîné du groupe. “Mais je n’interviens que lorsqu’on me demande mon avis.”

 
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