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Marqué par une œuvre du peintre, le Marcillacois Dominique Auzel s’est amusé avec Gustave Caillebotte

Originaire de Marcillac, directeur des éditions Privat à Toulouse depuis 2018, après avoir été conservateur de la cinémathèque de la Ville rose, il a écrit un roman sur le tableau intitulé « Les raboteurs de parquet ».

« Les Raboteuses ». Peint en 1875, ce tableau est l’œuvre de Gustave Caillebotte, peintre français du XIXe siècle, né en 1848 à Paris et mort en 1894 à Gennevilliers (92). Il fait l’admiration de Dominique Auzel, qui n’a d’yeux que pour lui, depuis qu’il l’a découvert, en compagnie de son grand-père, au musée d’Orsay, à Paris. « J’ai été séduit par le titre, par ce “cadrage” qui offre une forme de perspective étonnante, par cette lumière sur le parquet, avec cette bouteille de vin à droite », explique l’intéressé.

Il est aussi charmé par l’artiste qui l’a créé : « C’était un régatier, qui cultivait des plantes exotiques, un philatéliste aussi, qui possédait à l’époque la plus belle collection de timbres de France ». « C’est un personnage énigmatique, poursuit-il. Avec des parts de vie mystérieuses, voire troubles. Sans oublier son grand cœur car il a permis aux impressionnistes de survivre, soit en achetant leurs tableaux, soit en payant les ateliers de certains d’entre eux ».

Il a donc décidé de lui dédier son dernier livre, intitulé « Ouvriers, artisans du beau selon Caillebotte » (110 pages, 13,90 €), récemment paru aux Ateliers Henry Dougier. Créateur des éditions Autrement, vendues à Flammarion en 2011, il a fondé cette maison d’édition il y a une dizaine d’années. On y trouve par exemple la collection « Le roman d’un chef-d’œuvre ». Dominique Auzel l’a découvert en lisant un livre consacré au peintre américain Edward Hopper. Il y a un peu plus de deux ans, il a proposé à Henry Dougier d’en écrire un sur « Les raboteurs de parquet » de Gustave Caillebotte.

« C’est de la fiction, mais je me suis beaucoup amusé à partir de faits réels », se réjouit l’auteur. Il poursuit : « Je l’ai écrit comme un scénario, avec une approche cinématographique. Il a la logique, la cohérence d’un puzzle. Tout est inventé certes, mais à partir de réalités. » Et de conclure sur le sujet : « Ce livre fait l’actualité, avec les 130 ans de la mort du peintre, les 150 ans de l’impressionnisme, ainsi que l’exposition « Caillebotte, peint les hommes », au musée d’Orsay, à Paris, du 8 octobre 2024 au 19 janvier 2025. » Il traversera ensuite l’Atlantique jusqu’aux États-Unis : le J. Paul Getty Museum de Los Angeles, puis l’Art Institute de Chicago.

« Un film ou une pièce de théâtre »

Né à Marcillac en 1961, dans une famille paternelle originaire de Vallon (Jean, son grand-père, fut maire de Marcillac de 1950 à 1977, et également conseiller général de 1945 à 1967) et une mère de Decazeville, Dominique Auzel est « très attaché » à la maison familiale, à quelques kilomètres de Villeneuve, où il a passé son enfance et son adolescence, et où il s’arrête tous les quinze jours. Il a d’ailleurs un projet pour le lieu : « J’aimerais que ce beau bâtiment soit dédié à la culture, une résidence d’artistes par exemple… C’est l’Aveyron que je préfère ! »

Si le Marcillacois a consacré une partie de sa vie au cinéma (titulaire d’une maîtrise d’histoire de l’art, d’un DEA de lettres modernes, d’un doctorat en études cinématographiques), qu’il a enseigné à Montréal, puis à Toulouse, avant de devenir conservateur de la cinémathèque de la Ville rose, « sa passion pour les livres était plus forte que celle du 7e art ». Après vingt-deux ans de fidélité à Milan, Dominique Auzel a pris les rênes, en 2018, des éditions Privat, à Toulouse.

Auteur par exemple de trois livres sur le cinéaste Georges Rouquier, originaire de Goutrens, il vient de sortir « Ouvriers, artisans du beau selon Caillebotte ». Avec un rêve : « Que cela devienne un film ou une pièce de théâtre, avec une musique d’Erik Satie, avec Guillaume Canet, le double du peintre, dans le rôle principal ». Affaire à suivre…

Tournée en Aveyron et ailleurs

Plusieurs rencontres, conférences et dédicaces avec Dominique Auzel sont d’ores et déjà programmées pour « Ouvriers, artisans du beau selon Caillebotte », en Aveyron mais aussi ailleurs en France.
Jeudi 26 septembrefrom 10 a.m. to noon, at the Hôtel des Fleurines, in Villefranche-de-Rouergue, with the La folle avoine bookstore.
Mardi 1er octobreà l’Hôtel d’Assézat, à Toulouse, avec la Fondation Bamberg et la librairie Ombres blanches.
Vendredi 4 octobreà la librairie Oxymore de Port-Vendres (66), le musée de Collioure.
Vendredi 11 octobrele soir, conférence et dédicaces à la salle La Doline, à Sébazac-Concourès. Cette soirée est organisée par la Maison du Livre, à Rodez.
Samedi 12 octobrede 17h à 19h, à la Maison du Livre, à Rodez.
D’autres événements sont prévus en octobre (dates non encore fixées) à Paris, notamment des séances de dédicaces dans différentes librairies et à la Maison Caillebotte, ainsi qu’une conférence, Vendredi 22 novembrel’après-midi, à L’Oustal, à Bercy, à l’initiative de la fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs, présidée par Marilise Miquel.

 
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