Une exposition photo qui vaut le détour à l’ancienne piscine de Mouscron

Palme d’or au Festival de la publicité de Cannes

Thierry Dubrunfaut, né à Tournai, mène une carrière professionnelle de 30 ans comme photographe publicitaire et de mode à Paris. Ses compétences artistiques et techniques, nourries par des maîtres dont il a su tirer le meilleur, lui ont ouvert les portes de magazines comme Elle ou Vogue et de marques prestigieuses comme Dior, Lancôme ou Mercedes. Son sens artistique a été officiellement reconnu à travers une campagne pour Amnesty International qui lui a valu, en 2003, la Palme d’Or au Festival de Cannes pour la publicité.

De retour dans sa région natale, plus précisément à Antoing, il se concentre désormais sur ses créations personnelles qu’il a déjà présentées dans une vingtaine d’expositions, de Paris à Bruxelles, en passant par Gand, Knokke, Mons ou Tournai. Il nous présente ici deux facettes complètement différentes : le monde industriel et celui des fleurs.

L’industrie et les fleurs

Le premier thème est le fruit d’une collaboration avec la FEB (Fédération des Entreprises Belges) et son homologue flamand le VBO qui a donné lieu à deux projets « majeurs », en référence aux sujets abordés, le port d’Anvers puis les 20 plus grandes entreprises du pays, mais aussi au vu de l’originalité et de la vision artistique avec laquelle ils ont été traités : superpositions, graphisme, jeux d’ombre et de lumière, flous artistiques, détails qui confinent parfois à l’abstraction : l’artiste utilise toutes les ficelles pour magnifier son sujet.

Le sens artistique de Thierry Dubrunfaut s’exprime tout aussi admirablement dans un domaine plus intime, qu’il révèle dans sa série « Fleurs ».

Ses photographies de fleurs, bien que prises sans retouche, frappent par leur réalisme et leur beauté. Cela est dû en partie à une maîtrise technique acquise grâce à une longue expérience du film, liée au travail en studio et uniquement à la lumière naturelle. Le résultat est étonnant et se rapproche de celui des maîtres flamands de la nature morte.

Pas moins de 120 « tableaux » sont visibles dans l’ancienne piscine. Ils valent vraiment le détour.