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à travers une exposition de photos, le lien intergénérationnel exploré

LSes prénoms trahissent la différence d’âge. Bernadette, Didier, Gérard d’un côté ; Evan, Océane, Crystal de l’autre. En tout, 19 personnes se sont prêtées au jeu de la rencontre et de la pulvérisation des préjugés sous l’objectif de la photographe et essayiste Virginie Boutin.

L’association Mémoires vives, dont le but est de créer des ponts entre les générations, a eu l’idée d’une exposition photo enrichie d’une réflexion sur le sens de la vie. L’événement vient compléter les livres souvenirs ou les podcasts qui mettent en relation des jeunes en service civique et des personnes « d’un certain âge », comme on dit pudiquement. « Il manquait à notre travail une signature artistique pour illustrer la richesse, l’imaginaire et la diversité des rencontres intergénérationnelles », explique Louise Leclair, présidente de Mémoires vives en Pays Royannais.


La méthode des expositions multiples a été adoptée pour associer les sujets à des vues du Pays Royannais.

Virginie Boutin

C’est elle qui a contacté l’artiste Virginie Boutin après avoir vu une de ses expositions dans les Yvelines qui traitait du même sujet. Séduite par le parti pris du photographe, elle donne carte blanche. « Pour ce projet, l’idée était de partir d’aphorismes, de faire réagir les modèles de manière sensible, délicate, singulière », raconte le photographe. J’ai fait un choix de réponses en écho à une série de photos en noir et blanc. »

Mentir par amour ?

Une autre partie du travail de Virginie Boutin s’articule autour de photos couleur à exposition multiple. Elle mélange portraits de ses modèles et vues représentatives du Royannais. « Je suis resté une semaine en résidence à Royan, une ville que je ne connaissais pas du tout, poursuit l’artiste. Il s’avère que le lieu m’a énormément inspiré car il résonne avec le thème du mélange des générations. Villas Belle Époque et architecture des années 50 se marient harmonieusement. »


L’amour, comme l’amitié, ne se soucie pas de l’âge.

Virginie Boutin

Lors de sa création en résidence, elle a réuni dix adeptes de Mémoires vives et neuf jeunes volontaires pour l’expérience. Ils ont répondu aux questions « Qu’est-ce qui vous rend heureux au quotidien ? » », « Selon vous, y a-t-il une date de péremption pour la jeunesse ? », « La mort vous donne-t-elle matière à réflexion ? ou “Avez-vous déjà menti par amour?” » Autant de sujets sur lesquels les participants ont travaillé. Pas si simple.

« Royan m’a énormément inspiré car le lieu résonne avec la thématique du mélange des générations »


Le marché central a servi de fond à l’une des photos. Toutes les photos couleur seront publiées sous forme de cartes postales.

Virginie Boutin

« Regardez-vous les uns les autres »

«Ensuite, je les ai tous invités pendant deux après-midi pour les clichés», se souvient Virginie Boutin. L’ambiance était ludique, chaleureuse, il y avait beaucoup de rires partagés car certains se connaissaient déjà et ils se sont mis en scène. »

Le lien était fait, il se construisait. « Ce n’est finalement pas si compliqué, il faut juste qu’on soit moins occupés à voir nos différences, il suffit de se regarder », conclut le photographe. Au cours de ce travail, j’ai constaté une fois de plus ce qui donne naissance à ce sentiment d’appartenance au genre humain… » bien au-delà des différences d’âge et sans préjugés : la reconnaissance mutuelle.

L’exposition « Hérit’Âges » se tient au Palais des congrès du 29 octobre au 2 novembre. Vernissage le mercredi 30 octobre, à 17 h, en présence de l’artiste.

 
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