Le soleil illumine le retour d’Art Basel au Grand Palais

Depuis l’avant-dernière édition de la Fiac en 2019, aucune foire d’art ne s’est tenue au Grand Palais, qui a rouvert ses portes après cinq ans de travaux. Le cadre est époustouflant, d’autant qu’on retrouve le bâtiment non pas tel que nous l’avons laissé, mais sous un bien meilleur jour. Le sol rose pâle a été restauré, le parquet a été posé dans les galeries à l’étage, on apprécie la terrasse extérieure ouverte, la circulation le long des hauts balcons, d’où l’on surplombe la nef et bien sûr la verrière rutilante.

Henri Oliveira, Le retour2023, Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, Art Basel Paris, October 16, 2024.

© Photo Ludovic Sanejouand pour LeJournaldesArts.fr

L’effet « wow » attendu était donc au rendez-vous pour l’ouverture de cette troisième édition d’Art Basel Paris. Elle était même accentuée par la luminosité d’un jour radieux, au point que lorsque le soleil atteignait son zénith, on pouvait, sous la nef, se sentir comme une fourmi placée sous une loupe. Mais qu’importe, les galeristes parisiens, qui constituent moins du quart des exposants, ont été unanimes à se réjouir de la bonne énergie de ce rendez-vous international.

Parce qu’il y avait du monde pour cette soirée d’ouverture. « Les grands collectionneurs, notamment américains, sont très présents »» déclara Thaddaeus Ropac. Les galeries d’art contemporain, d’Almine Rech à David Zwirner, ont toutes communiqué sur des ventes, certaines importantes, par exemple « la mise en place d’une des pièces maîtresses du stand White Cube, le tableau Insile (2013) de Julie Mehretu pour 9,5 millions de dollars (8,9 millions d’euros) ». Les galeries du marché secondaire sont restées plus discrètes.

Le stand de la galerie Perrotin à Art Basel Paris, le 16 octobre 2024.

© Photo Ludovic Sanejouand pour LeJournaldesArts.fr

A midi, Perrotin a annoncé la vente des deux tiers des œuvres présentes sur son stand, notamment « un tableau de Cristina BanBan à 115 000 $ (108 000 €), un ensemble d’œuvres de Lee Bae entre 120 000 € et 150 000 € ». Kamel Mennour a assuré, de son côté, avoir notamment vendu deux belles pièces de son stand, Sans titre (Méné)1989, de Robert Rauschenberg et un grand tableau de Lee Ufan de 2007. Le bronze de Barbara Chase-Riboud a trouvé preneur pour 2,2 millions de dollars (2,1 millions d’euros) chez Hauser & Wirth, tandis que Marc Payot, le fondateur de la méga galerie suisse, était heureux de voir Paris se porter bien « encore plus à l’heure où le commerce mondial de l’art est devenu incontestablement numérique ».

On ne saura donc pas si les affaires continuent de se faire en personne. Mais ce qui est sûr, c’est que, comme le souligne la galeriste Marcelle Alix, « tout ce qui peut avoir une influence favorable sur les ventes est le bienvenu ». Le stand de la galerie, situé à l’étage, a bénéficié de l’affluence en fin de matinée. « Un véritable raz-de-marée »affirme également Guillaume Sultana. “Et même s’il y a un peu moins de monde que dans la nef, les gens qui montent font preuve d’une curiosité qui est déjà en soi une forme d’intérêt”veut croire Anne Barrault.

Ouverture d’Art Basel Paris, le 16 octobre 2024.

© Photo Ludovic Sanejouand pour LeJournaldesArts.fr

 
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