En voisin, puisqu’il habite depuis plusieurs années avenue Niépce, Claude Rochat investit l’espace d’exposition de cette Scène nationale avec des œuvres conçues pour rendre hommage au bicentenaire de la photographie et un texte à découvrir, sur place, grâce à un QR code.
Cet artiste aux multiples talents avait déjà exposé un peu partout à Montréal, notamment aux Rendez-Vous du Parc et au Carmel. Pour cette exposition, il a joué avec la photographie et dansé avec son appareil photo, créant un ballet de lumière, un mouvement qui donne vie à la nuit photographiée depuis le 14e étage de la résidence où il a élu domicile.
Autour de lui pour le vernissage de l’exposition, mardi 24 septembre à 18 heures, se trouvaient de nombreux voisins venus en amis, mais aussi, entre autres, des spécialistes de la photographie : Claude Limon, président de la Société des amis du musée Nicéphore Niépce et Jean-Louis Bruley, de la Maison-musée Nicéphore Niépce de Saint Loup de Varennes. A noter également la présence de Janick Leconte du festival Chef’Op en lumière.
Jean-Louis Bruley, lors de son discours, a donné des explications passionnantes sur la naissance de la photographie. L’une des 168 lettres composant une correspondance conservée à Saint-Pétersbourg entre les deux frères Niépce révèle le procédé utilisé pour prendre la première photographie de l’histoire mais aussi sa date : le 16 septembre 1824 et non 1822, comme on l’a longtemps cru. « Le point de vue de Gras n’est pas la première photographie mais la plus ancienne existante. »
L’exposition « Danse avec les Photons » est exceptionnelle à plusieurs titres, de par la beauté des images qu’elle nous donne à voir mais aussi parce que c’est la seule et unique fois que l’Espace des Arts accueillera ce genre d’exposition. Pour cela, Claude Rochat n’a pas manqué de remercier Nicolas Royer, directeur de l’Espace des Arts et ses équipes. Ce projet a été initié il y a 4 ans, il est aujourd’hui un aboutissement pour cet artiste protéiforme.
Depuis son arrivée à Chalon-sur-Saône, les signes ne manquent pas : Claude Rochat habite avenue Nicéphore Niépce, non loin de la maison où est né ce nom célèbre, à quelques kilomètres de celle où vivait ce dernier. Dans une autre ville où lui et sa compagne Bernadette sont des habitués, ils sont logés dans une rue portant le nom du célèbre inventeur. Intrigante coïncidence. Comment ce passionné de photographie ne pourrait-il pas rendre hommage, à l’occasion du bicentenaire de la création de la photographie, à Nicéphore Niépce !
SBR
Pour plus d’informations :
« Comme pour les mots, jouer avec la photographie permet d’aller au-delà de nos perceptions habituelles. Photographier la nuit ?! Un beau défi. Et pourquoi ne pas, comme Nicéphore Niépce il y a 200 ans, tenter de capter des photons lumineux pour graver la rétine de ma camera obscura numérique ? Un autre jeu, entre la nuit et la lumière. Et que la danse nocturne commence en scrutant l’horizon, le cosmos, les étoiles avec mon objectif grand ouvert. Puis, grâce à mon 2ème outil, l’ordinateur, redimensionner, restructurer, recomposer cette danse de photons pour réaliser et créer cette nouvelle expression présente sous vos yeux. Laissez-vous porter… », Claude Rochat.
Accessible en continu, pendant les horaires d’ouverture du bâtiment : l’accueil-billetterie est ouvert du mardi au samedi : 10h > 13h – 14h30 > 18h30
