ce que tu ne savais (peut-être) pas

On lui doit le cœur de la collection impressionniste du musée d’Orsay : Gustave Caillebotte (1848–1894) est longtemps resté attaché au nom de l’héritage de l’incroyable collection de chefs-d’œuvre qu’il avait rassemblés, restitués aux collections publiques après une longue pression de ses amis.

LE collectionneur a longtemps éclipsé le peintre, jusqu’à la première grande rétrospective de l’artiste aux États-Unis en 1976, cent ans après sa mort. une entrée spectaculaire dans le giron des impressionnistes avec le Parquet plat (1875), qui fit la une des journaux lors de la deuxième exposition du groupe. En France, il est même nécessaire attendre jusqu’en 1994 afin qu’une exposition monographique lui redonne sa juste place au panthéon de l’art français. Entre-temps, nombre de ses tableaux ont fini dans des collections privées hors de France…

1. Il fut l’un des grands unificateurs du groupe impressionniste

Gustave Caillebotte, Parquet plat1875

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huile sur toile • 102 × 147 cm • Coll. Musée d’Orsay, Paris

Lorsque le planeurs Refusé au Salon de 1875 malgré une facture conforme aux attentes de l’exposition officielle, Caillebotte est accueilli par le groupe impressionniste et devient l’un des principaux artisans de l’histoire. Fort de l’héritage de son père, il collectionne immédiatement les œuvres de ses nouveaux amisau point de rendre possible l’organisation d’une troisième exposition impressionniste en 1877, dont il finance la publicité et même la location d’un appartement-vitrine au 6 rue Le Peletier. Méfiant à l’égard de « la bande à Degas » qui introduisait un tournant graphique chez les indépendants, Caillebotte continue de soutenir la cohésion du groupe originel aux côtés de Camille Pissarro. Il est actionnaire du mouvement jusqu’à en devenir le sacrifier sa postérité en négligeant son propre travail dans le célèbre héritage qu’il a fait à l’État.

2. Il était très proche de son frère Martial, lui-même artiste

Gustave Caillebotte est très proche de son plus jeune frère Martial, surtout après la mort subite de son jeune frère René en 1876 et leur mère Geneviève deux ans plus tard. Martial est également artiste, pianiste et compositeur, pionnier de la musique impressionniste. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il a également pratiqué la photographieavec un souci proche de son frère de transmettre le dynamisme des perspectives du nouveau Paris haussmannien.

Martial et Gustave Caillebotte

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© Images historiques / Alamy / Hemis

Les deux frères partagent toujours la passion de philatélieet rassemble une impressionnante collection de timbres vendus à prix d’or à un collectionneur anglais en 1887. Lorsque Martial épouse la très religieuse Marie Minoret la même année, celle-ci refuse qu’il fréquente son frère dont elle juge les mœurs relâchées. Cependant, continuez à vous voir un contre un.

3. C’était un canoéiste et un marin expérimenté

Gustave Caillebotte, Partie de bateau (Plaisancier avec chapeau haut de forme)Vers 1877-1878

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Huile sur toile • 90 × 117 cm • Coll. Musée d’Orsay, Paris

Acquisition majeure du musée d’Orsay en 2022, Partie de bateau (1877–1878) n’est qu’une des nombreuses occurrences de la monde des sports nautiques dans la peinture de Caillebotte. C’est une activité que l’artiste ne pratique pas simplement en peinture. Le peintre régulièrement des canoës sur l’Yerres à proximité du domaine familial (l’actuelle Maison Caillebotte) dès sa jeunesse, mais c’est surtout dans sa nouvelle propriété de Gennevilliers, au nord de Paris, qu’il développe sa passion pour la navigation sur la Seine. dessine ainsi 25 plans de bateaux qui sera construit par les ateliers Luce. Il devient par ailleurs vice-président du Cercle de la Voile de Paris en 1880.

4. C’est un virtuose de la perspective

De ses sujets urbains traités dans un forme de réalisme photographique Qualifié de « propre » et de « bourgeois » par Émile Zola, jusqu’à ses toiles plus rurales qui empruntent à la touche « rétinienne » de Claude Monet et plus encore à Pissarro, un thème classique de la peinture est omniprésent dans l’art de Caillebotte : la perspective.

Gustave Caillebotte, Rue de Paris, rainy weatherGustave Caillebotte, Rue de Paris, rainy weather

Gustave Caillebotte, Rue de Paris, temps pluvieux1877

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Huile sur toile • 212 × 276 cm • Coll. The Art Institute of Chicago

Il est accusé de maltraiter par ses accentuationscomme les lignes du parquet de la planeurs ou des distorsions de la profondeur de la Canoëspresque cubiste avant l’heure. L’artiste joue précisément sur la subjectivité de son regard ce qui distingue la peinture de la photographie, c’est de représenter la réalité toujours sous nouveaux points de vuecomme dans ses vues plongeantes depuis son balcon, y compris Le boulevard vu d’en haut (1880) est l’une des plus marquantes.

5. Sa peinture ouvre une lecture homoérotique

L’exposition « Caillebotte. Peindre les hommes », qui s’apprête à ouvrir ses portes au musée d’Orsay le 8 octobre prochain, s’intéresse plus particulièrement à la nouvelles lectures et définitions du masculin qui sont attachés à la figure du peintre. La rareté de ses nus féminins par rapport à l’abondance de leurs homologues masculins, lasciveté de ce dernier (perçu comme immoral à l’époque de l’artiste) et des indices glanés (par exemple dans Le Pont de l’Europe (1877), la femme retirée et le regard du bourgeois pointé vers les fesses du jeune ouvrier aux joues roses – sans parler de la queue dressée du chien comme totem phallique) encourageaient une en lisant bizarre de l’oeuvre de Caillebotte.

Gustave Caillebotte, L'Homme au bainGustave Caillebotte, L'Homme au bain

Gustave Caillebotte, Homme dans le bain1884

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Huile sur toile • 144,8 × 114,3 cm • Coll. Musée des Beaux-Arts de Boston

Cette dernière n’est cependant pas universellement acceptée dans la mesure où il s’agit d’une vision contemporaine, que Caillebotte a vivait en concubinage avec Charlotte Berthier et qu’aucune Source ne permet d’affirmer que derrière l’homosociabilité du peintre se cachait une homosexualité effective.

6. Comme Monet, il avait la main verte

Toute personne qui visite la Propriété Caillebotte – vendu par les frères en 1879 puis racheté par la ville d’Yerres en 1973 avant de devenir un centre artistique – est frappé par la magnificence des compositions floralespar le paysagiste Louis Benech mais qui se veulent fidèles à l’esprit du peintre et du jardinier. Caillebotte partage cette passion avec son ami Claude Monet.

Martial Caillebotte, Gustave Caillebotte dans la serre du Petit GennevilliersMartial Caillebotte, Gustave Caillebotte dans la serre du Petit Gennevilliers

Martial Caillebotte, Gustave Caillebotte dans la serre du Petit Gennevilliers1892

Leurs goûts diffèrent cependant, comme en témoigne le jardin japonais de Giverny, qui est à l’opposé de parterres de fleurs géométriques dessinés avec une règle d’Yerres, qui renoue avec le goût des jardins à la française. Ce qui n’empêche pas les deux amis de discuter longuement d’horticulture et d’échanger régulièrement graines et boutures !

Flèche

Caillebotte. Peindre les hommes

Du 8 octobre 2024 au 19 janvier 2025

www.musee-orsay.fr

Orsay Museum • Esplanade Valéry Giscard d’Estaing • 75007 Paris
www.musee-orsay.fr

 
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