Les graffeurs sont sur place

Les graffeurs sont sur place
Les graffeurs sont sur place

À 16 ans, Zoia se cherche un peu plus que les autres adolescentes de son âge. Peu d’intérêts, plus d’envies… Elle se lance dans le graffiti, juste pour essayer. Et elle n’a jamais arrêté ! La graffeuse originaire de Saint-Brieuc a parcouru du chemin depuis. La jeune femme de 24 ans voyage désormais dans toute la pour vivre de son art. Une grande partie de l’année à Nantes où elle travaille avec plusieurs collectifs, elle se rend aussi régulièrement à La Rochelle. Elle a d’ailleurs réalisé une fresque de 120 mètres carrés en début d’année au stade des Galères à Aytré à la demande de la mairie.

Celle qui se décrit comme « un électron libre », et dont le travail est reconnaissable principalement à ses lettrages à la bombe de peinture, mais aussi à ses personnages, visages et animaux dessinés dans son style propre, est également l’une des organisatrices du festival d’arts urbains 100% féminin Ladies in the West, dont la troisième édition se tiendra ce samedi 21 et dimanche 22 septembre, de 10h à 18h, dans la friche du Gabut à La Rochelle (voir programme ci-dessous), avec des artistes nationaux et internationaux.

« Chaque année, l’association Lord, qui promeut l’art urbain à La Rochelle, organisait sa grande jam graffiti et on s’est dit qu’il manquait énormément de femmes car 98 % des artistes étaient des hommes », explique Zoia. Déjà parce que les hommes, plus nombreux, ont tendance à inviter des hommes.

Les femmes compétentes aussi

« Il y a aussi une part de misogynie chez les graffeurs. C’est un peu la guerre entre hommes et femmes depuis qu’on donne de l’espace aux femmes. Mais c’est le reflet de notre société, ce n’est pas spécifique à ce milieu. C’est comme des jobs assignés aux hommes qui ne sont pas faits pour les femmes parce qu’elles ne sont pas assez fortes. » Sans parler de la sexualisation. « Les mecs ont le droit de poster des photos d’eux en short, mais je n’ai pas le droit de poser en legging. »

« On avait donc envie de montrer qu’on existait et de ce que les femmes étaient capables de faire. On voulait aussi recréer du lien entre les femmes, inspirer les femmes qui n’osent pas. Et partager ces moments entre femmes. Mais les hommes sont aussi les bienvenus ce week-end », sourit la graffeuse, pas rancunière pour un sou.

Programme du week-end

Samedi 21 septembre : 10h-18h : Set de DJ’ettes. 14h : rencontre avec Ambre Foulquier. 14h-18h : Bibliocam avec Charloptte Plop, travaux sur l’art urbain, atelier street collage. 16h : démonstration de danse hip-hop avec le Collectif Ultimatum. 17h : démonstration de systema/self-defense.
Dimanche 22 septembre : 10h-18h : Set de DJ’ettes. 10h-14h : Bibliocam avec Charloptte Plop, travaux sur l’art urbain, atelier street collage. 11h : initiation graffiti pour enfants. 14h atelier d’écriture sur les femmes, les vies, la liberté. 16h : table ronde et parcours de femmes sur les femmes, les vies, la liberté.

 
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