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Vous vous réconciliez pendant les vacances ? Oui, mais « il n’y a pas de baguette magique »

Anticiper les tensions

Que faire si les vacances sont source d’anxiété ? Tout d’abord, ne vous forcez pas. « Il existe une obligation sociale de rassemblement qu’il est difficile d’ignorer. Mais si l’on sent vraiment que les choses ne vont pas s’arranger, il est utile de se demander s’il ne vaut pas mieux s’abstenir. Si vous savez que ça va mal se passer, ne vous en faites pas et n’y allez pas.

Si vous y allez, l’anticipation est la meilleure carte que vous puissiez jouer pour plus de sérénité. « Un conflit ou une tension ne peut pas être résolu d’un coup parce que ce sont les vacances. Au mieux, on le met temporairement sous le tapis, mais en sommes-nous capables ? Et puis dans quel état va-t-il nous mettre ? Si c’est possible, c’est bien de préparer les retrouvailles. Et là encore, il n’y a pas de recette miracle : seule la communication peut vous aider. « Il peut être opportun de parler avec la personne avant les vacances, de se rencontrer au préalable pour discuter et tenter de trouver, sinon le chemin de la réconciliation, du moins un moyen d’apaiser les tensions pour que les retrouvailles ne tournent pas au cauchemar. “

Le tiers, gardien de la paix

Une autre façon de garder les célébrations vivable en cas de conflit est de solliciter un tiers qui, sans parti pris, saura maintenir une certaine harmonie. « Le tiers sera soit la personne qui reçoit, soit un membre de la famille qui n’est pas directement impliqué et qui pourra garder une certaine neutralité par rapport au conflit et qui sera écouté. Il peut avoir plusieurs rôles, notamment un rôle de médiateur lors d’une discussion entre les membres en conflit.

Il peut également avoir le rôle de « garant du bon déroulement de la soirée ». « Il peut décider de fixer certaines règles, certaines limites, comme les discussions à éviter, les sujets à ne pas aborder, demander à chacun de faire un effort. Et de prévenir si cela n’est pas respecté. Ce n’est pas un rôle facile.

Lunettes déformantes

Les conflits entre proches, en famille ou entre amis proviennent souvent de la même source : le refus de la différence. « D’opinion, d’opinion, de pensée… Dans tout groupe social, le plus difficile est d’accepter que l’autre soit différent, et souvent, les conflits naissent du fait que nous n’aimons pas que l’autre pense ou agisse différemment, parce que nous sommes convaincus d’avoir notre propre vérité. Nous ne voyons le monde et les autres qu’à travers la fenêtre déformante de nos fantasmes (pour la plupart inconscients), à savoir des scénarios créés, souvent dans notre propre esprit. la petite enfance, que nous tenons pour vraie. Ce que nous appelons « réalité » n’est en fait que notre réalité à travers des lunettes déformantes, façonnée par notre éducation, notre expérience… »

« Nous vivons dans une société qui favorise l’individualisme, l’envie d’aller au bout de son désir, d’avoir raison. Il y a un déclin de la solidarité, de l’esprit communautaire, surtout en Occident. Avant , nous gardions les conflits sous silence ; ce n’était pas forcément mieux. Il y a toujours eu des conflits. L’essentiel est d’accepter que nous n’avons pas la vérité absolue et que l’autre a le droit. penser différemment, même si c’est parfois difficile.

Les bienfaits du pardon

Cependant, si les conflits familiaux sont parfois marqués par de la gravité et des histoires familiales très complexes, il est parfois possible d’apaiser le jeu en vivant au présent. S’attarder sur le passé ne changera rien. Il est possible de déposer les armes, avec résilience et courage. « Il faut surtout y aller de bon cœur et avec l’esprit ouvert, sinon ça ne marchera pas. On ne se réconcilie pas en se forçant parce que c’est les vacances. Il faut le préparer, il faut l’anticiper. Nous sommes tous parasités par des blessures et des conflits qui remontent parfois à l’enfance. Mais cela peut être une excellente occasion de prendre un nouveau départ.

Car la famille, même si elle a beaucoup changé dans ses formes et ses fonctions, reste une force pour beaucoup. « Nous vivons dans un monde très conflictuel et anxiogène où la famille, même dysfonctionnelle, peut rester un refuge et un pilier pour de nombreuses personnes. Les bonnes relations restent importantes, si possible. Il ne faut pas oublier que nous sommes des animaux sociaux, des êtres relationnels, nous avons besoin d’eux malgré tout. Et puis la vie est si courte : vaut-il vraiment la peine de rester en colère et de laisser triompher la colère plutôt que l’amour ?

 
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