L’Égypte prévoit d’importer 155 à 160 cargaisons de gaz naturel liquéfié (GNL) d’ici 2025 pour combler l’écart entre les besoins du marché et la production locale, selon un responsable gouvernemental qui s’est entretenu avec Al-Sharq.
Le responsable, qui a requis l’anonymat, a estimé que le coût de l’importation de cargaisons de GNL au cours de la prochaine année serait d’environ 8 milliards de dollars, sur la base d’un prix moyen de 48 milliards de dollars. à 50 millions de dollars par cargaison. C’est ce qui ressort d’un rapport sur les besoins en gaz importé du pays pour 2025, remis à la présidence du Conseil des ministres.
Alors que la production égyptienne de gaz naturel a considérablement diminué, le pays a recommencé à importer du gaz liquéfié à partir de cette année, après l’avoir interrompu depuis 2018, en raison de nouvelles découvertes de gaz, notamment dans le champ de Zohr.
L’Égypte et la production de gaz naturel
Ce pays du continent africain a toujours été un acteur important sur le marché mondial du gaz naturel. En 2023, selon les chiffres de Statista, l’Égypte avait produit 57,1 milliards de mètres cubes de gaz naturel. Il s’agit d’une baisse de 11% par rapport à 2022.
Ce pays est également le premier producteur mondial de gaz naturel et représente 2% de la production mondiale. D’autres producteurs importants sont : les États-Unis, la Russie et l’Iran.
L’Égypte possède 33 champs de production de gaz naturel, dont 23 sont situés sur terre et le reste en mer. La Méditerranée compte 12 champs de production, ce qui en fait le plus grand champ offshore du pays.
De plus, le gouvernement s’efforce d’augmenter la quantité de gaz naturel disponible pour répondre à ses besoins. C’est ainsi que l’Egypte a accepté, entre avril dernier et aujourd’hui, 50 cargaisons de gaz liquéfié.
Le Caire a également annoncé son intention de forer 46 puits d’exploration pétrolière et gazière au cours de l’exercice, avec des investissements de 748,5 millions de dollars.
Quotas cumulatifs
En plus d’importer, l’Égypte communique avec les entreprises étrangères travaillant dans l’extraction de gaz dans le pays pour les inciter à augmenter leur production. Ainsi, elle s’est déjà entendue avec l’italien Eni et l’américain Apache pour augmenter leur production et s’est également engagée à payer des arriérés afin de les inciter à achever les programmes de développement et d’exploration des gisements.
Le gouvernement égyptien a déjà payé ses arriérés. En novembre de cette année, il a payé 1 milliard de dollars sur les 2 milliards dus aux compagnies pétrolières étrangères.
Le gouvernement cherche également à modifier les plans de développement et de recherche avec les partenaires étrangers, en commençant à payer les arriérés de ces derniers selon un calendrier convenu. Cela inclut des méthodes d’incitation et un paiement périodique de la valeur par les partenaires afin que les dettes ne s’accumulent plus.
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