Cette année, le début de la célébration juive de Hanoukka tombe le même jour que la fête de Noël, le 25 décembre. Ce scénario ne s’est produit que trois fois en un peu plus d’un siècle.
C’est la quatrième fois depuis 1900 que la célébration simultanée des deux fêtes a lieu ; le dernier remonte à 2005.
Si Noël est célébré à date fixe, il n’en est pas de même pour Hanoukka. Cela est dû au calendrier juif qui, en plus d’être basé sur la trajectoire de la Terre autour du soleil – comme le fait le calendrier grégorien – est également établi selon la trajectoire de la Lune.
« Chaque mois reflète les différentes phases lunaires », explique Julien Corona, directeur associé des communications et des relations avec les médias au Centre consultatif canadien pour les relations juives et israéliennes (CIJA).
En raison de la différence de jours entre l’année civile juive et l’année civile grégorienne, la date de chaque fête juive est décalée chaque année.
Julien Corona, directeur associé des communications et des relations avec les médias au Centre consultatif canadien pour les relations juives et israéliennes
La fête de Hanoukka commence le 25 du mois juif de Kislev. Cette année, le coucher du soleil le 25 décembre coïncide avec cette date qui commémore une victoire historique pour le peuple juif. Pendant le festival, qui dure huit jours, les familles allument une ‘Hanoukiahun chandelier spécial pour le jour saint. Il est également d’usage de manger des aliments frits dans l’huile.
Tous les deux ou trois ans, un mois bissextile est ajouté au calendrier juif en raison du nombre réduit de jours – environ onze – par rapport au calendrier grégorien.
Un contexte de division
Les tensions entre les différentes communautés religieuses, exacerbées par les conflits internationaux, colorent cette année les festivités de Hanoukka.
« Si depuis le 7 octobre 2023, et même avant, la montée de l’antisémitisme a créé inquiétude et incompréhension dans la communauté, cette année, en ces temps de fête, la mentalité de la communauté est davantage concentrée autour de sentiments de colère et d’indignation. », rapporte M. Corona.
À Montréal notamment, l’association se dit particulièrement mécontente que les « actes [des dirigeants] ne prêchez pas par l’exemple » concernant la sécurité des organisations communautaires juives, qui se sentent menacées dans la métropole.
“Nous restons résilients”, a ajouté M. Corona. « Hanoukka est le symbole de la lumière triomphant des ténèbres », a conclu le porte-parole.
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