Ancien coureur FIS, le skieur de Méribel Paul Delberghe est devenu technicien de Coupe du monde très tôt, il y a huit saisons, à l’âge de 19 ans. Pour la deuxième saison, il est salarié de Rossignol et chouchoute les skis de Cyprien Sarrazin (en géant), Thibaut Favrot. et Léo Anguenot. Au lendemain du premier podium dimanche dernier, il évoque les émotions qu’il vit.
«Je reste habituellement mesure à tous égards, le bon et le mauvais. Mais dimanche, c’était une sacrée journée. Je savais que Thibaut et Léo étaient capable aller vite à entraînement mais skier vite en course, c’est quelque chose. Après l’étape de Val d’Isère, il y a eu beaucoup de déception même si les conditions n’étaient pas au rendez-vous. facile. Le Critérium est en France, c’est important. L’ambiance du public à la maison est formidable pour les Français. Pour les techniciens, nous vivons différemment. Nous sommes concentrés sur notre travail avec peu de contacts avec le monde extérieur. Les courses se suivre tellement… Mais ça fait quand même du bien de revoir les amis, la famille.
« C’est une piste qui plaît généralement aux Français. »
Ce dimanche, à Alta Badia, ce fut un grand moment. À Alta, il y a quelque chose. Thibaut a déjà terminé deuxième en parallèle, Cyp a gagné en parallèle et a terminé deuxième en géant. Là, c’est Léo. C’est un morceau que les Français apprécient en général. Léo a dit à Thibaut que la prochaine fois, ils monteraient ensemble sur le podium. C’était particulier car Léo ou Thibaut ne sont pas dans le top 7. On ne s’attend pas à ce qu’ils montent sur le podium alors que Cyprien est attendu à une victoire en super-G ou en descente. Est-ce que je fais partie du succès quand ça marche ? Je m’occupe de skieurs qui ont plus de respect pour mon métier que moi.
Quand les courses se passent bien pour les athlètes dont je m’occupe des skis, il y a des émotions supplémentaires mais c’est de courte durée. J’essaie de relativiser quand ça ne va pas, d’apprécier ce que je fais, d’apprécier les moments que je partage. Les athlètes sont déjà tristes lorsqu’ils ratent une course donc je veux être positif. J’essaie d’être proche d’eux, je suis technicien mais nous avons aussi noué des amitiés fortes. Je les vois en dehors du travail. Mais mon rôle est que l’athlète ait confiance dans son équipement lorsqu’il se trouve dans la grille de départ et qu’il puisse simplement se concentrer skier vite.
« Une bonne pause jusqu’au 2 janvier »
Ce lundi, Léo courrait en slalom. Je n’avais qu’un seul athlète. C’est dommage qu’il ne se soit pas qualifié pour le deuxième tour, mais ce fut quand même un week-end réussi pour lui. Maintenant, nous rentrons à la maison. On fera une bonne pause jusqu’au 2 janvier où Thibaut et Léo se prépareront Abelboden. Il fera bon respirer, s’installer, profiter de la maison, des vacances, de la famille, aller voir Tous le monde à l’usine de Saint-Jean-de-Moirans aussi. Les résultats sont collectifs, c’est aussi grâce à tous les salariés. Je vais trouver une autre vie pendant quelques jours. »
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