Nissan et Honda officialisent la volonté de se rapprocher avec un premier pas ensemble, avant d’inclure ultérieurement Mitsubishi dans l’aventure. Renault, dans le même temps, ne serait pas indifférent à la vente d’encore plus d’actions Nissan.
Nous aurons donc un deuxième géant automobile mondial japonais dans les prochains mois. Toyota pourrait en effet sentir le vent dans son dos puisque le premier groupe mondial va voir la concurrence se rapprocher en termes de volumes de ventes avec l’officialisation de la fusion entre Honda et Nissan. Les rumeurs, qui circulent depuis plusieurs mois, ont donné lieu à une première étape de négociations qui vont créer le troisième groupe mondial derrière Toyota et Volkswagen. Mais Toyota ne rencontre pas toutes les difficultés affichées notamment par Nissan qui perd à la fois pied en Chine, mais aussi auprès de l’Oncle Sam.un marché pourtant crucial pour la marque japonaise. L’alliance avec Honda, qui fonctionne bien en Amérique, serait donc salvatrice pour Nissan. En revanche, il est actuellement difficile de voir dans l’autre sens les bénéfices apportés par Nissan à Honda (que l’on imaginait autrefois reprendre carrément Nissan) qui en sont au même point mort en matière de véhicules électriques. Mais on imagine bien des réductions de coûts pour le développement des véhicules électrifiés, partagées entre les trois membres de cette nouvelle alliance.
La fusion en 2025
“Nissan, Honda et Mitsubishi Motors sont parvenus à un accord de base pour poursuivre les discussions basées sur le cadre établi dans le protocole d’accord signé par Nissan et Honda le 1er août concernant le début d’un partenariat stratégique axé sur l’intelligence et l’électrification. Mitsubishi Motors a participé à ce projet. cadre et les trois sociétés ont poursuivi les discussions.annonce le communiqué. Rappelons que Nissan et Honda ont déjà conclu un premier accord de partenariat durant l’été concernant les véhicules électriques. Mais cette fois, il s’agit d’une fusion complète avec la création d’une société holding. Une fusion qui fait déjà réagir l’ex-patron Carlos Ghosn, réfugié au Liban. Lequel imagine Nissan “en mode panique, suppliant son éternel ennemi Honda”.
Renault suit cela de près
Mitsubishi suivra dans une deuxième phase, l’annonce étant prévue le mois prochain. Logique, puisque Nissan détient près de 25 % des parts de la marque japonaise. Mais que va devenir l’alliance « RNM » ? Comme nous l’avions déjà expliqué la semaine dernière, le rapprochement entre les trois Japonais serait finalement une bonne nouvelle pour Renault qui a progressivement réduit sa présence au capital de Nissan ces derniers mois. A cela s’ajoute l’intérêt de géants comme Foxconn pour le rachat d’actions Nissan, Il ne serait alors pas exagéré d’imaginer Renault abandonner complètement Nissan et demander le divorce.
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