«J’avais beaucoup de préjugés sur les écoles de commerce, Maxime Banlier l’avoue d’emblée. Pour moi, c’était un chemin de fils à papa. » Son père est vendeur d’automobiles et lui a transmis sa passion pour l’automobile et la vente. C’est pourquoi, après son baccalauréat, il intègre l’Institut d’administration des entreprises (IAE) de La Rochelle, l’une des 38 écoles universitaires de management de France. Une formation en management bien moins chère qu’un baccalauréat en école de commerce et qui a l’avantage d’être proche de son île natale d’Oléron. Avec en prime un encadrement fort et une exigence forte de la part des enseignants sur le travail personnel.
C’est à la fin de votre diplôme que se pose la question de passer ou non les concours d’entrée aux Grandes Ecoles. « J’avais d’énormes doutes car je ne me voyais pas payer plus de 13 000 euros par an et je m’interrogeais beaucoup sur le retour sur investissement de ces établissements. Je me suis donné un an de réflexion avant de m’inscrire aux examens d’admission parallèles »confie le jeune homme, aujourd’hui âgé de 25 ans.
Il est temps pour lui de décortiquer les programmes, les spécialisations et les opportunités professionnelles. C’est sur ce dernier critère que les écoles de commerce l’ont convaincu. « Je souhaitais accéder directement à des postes à responsabilité au sein des directions des ressources humaines au niveau du siège. C’était la meilleure option pour y parvenir, les masters universitaires disposant de services d’orientation professionnelle moins développés. »
En 2020, en plein confinement, il postule à plusieurs d’entre eux et choisit Kedge Bordeaux pour sa spécialisation RH – parce que c’est « le problème le plus complexe à gérer dans le monde des affaires » – et un entretien concluant avec l’un des managers de la major. Dès son arrivée, il intègre une promotion d’une quarantaine d’élèves issus aussi bien des classes préparatoires que de l’université. « Un agréable carrefour de cultures qui ont bien fonctionné »loin de ses idées préconçues originelles.
Quatre ans après avoir intégré le programme du lycée Kedge, il ne regrette pas son choix. Ce qu’il a particulièrement apprécié, c’est la personnalisation de son cours. Il a notamment opté pour le cursus « Management Associatif » lors de sa césure qui lui a permis de s’investir, le temps d’un semestre, dans son association de photographie. Et ce, tout en étant coaché sur la gestion ou le management de projet.
Ce qui ne l’a pas empêché de partir également effectuer un stage en Suède, puis de suivre un apprentissage d’un an au sein du service RH de Cultura. Et ainsi, ne devoir financer qu’une année de scolarité sur deux. Qu’il s’agisse de ce poste d’apprenti, de son premier CDI en tant que consultant chez Sopra Steria Next à Bordeaux, ou de son job étudiant en tant qu’assistant pédagogique à l’école, « À chaque fois, j’ai trouvé ces opportunités grâce à des intervenants extérieurs qui nous ont donné des cours. » «C’était un vrai tremplin professionnel, je ne me rendais pas compte de la chance qu’a un réseau scolaire»salue le jeune homme blond. Il compte désormais sur cet atout – et sur son employeur – pour lancer son projet de contenus vidéo et photo à destination des entreprises.
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