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Le charbon fin traite 93 197 kilogrammes d’or remis au gouvernement

• Sous forme de 44 lingots

• Obtenu à partir du traitement de 142,37 tonnes de résidus miniers

• Ils seront restitués à la réserve d’or constituée par l’État

Jean Emmanuel Ouédraogo, accompagné d’autres responsables, a posé pour la postérité

C’est une première au Burkina Faso. Le Directeur Général de la société Golden Hand SA, Joachim Marie Emmanuel Tapsoba, a remis, mardi 10 décembre 2024, au Premier Ministre, 93,197 kilogrammes d’or extraits des résidus miniers abandonnés par la société Essakane au profit de l’Etat burkinabé. .
Les résidus miniers, qui avaient fait l’objet d’une action en justice de l’État contre la société minière canadienne Essakane, ont finalement été abandonnés par la société au profit de l’État burkinabè. Par ailleurs, Essakane s’était engagé à verser la somme de 9 milliards FCFA au gouvernement, en réparation du préjudice.
« Dans le cadre de l’issue de l’affaire dite des charbons fins, à la demande de la société IAMGold Essakane, un accord transactionnel a été conclu entre elle et l’Etat en décembre 2023. A l’issue de cet accord, outre le paiement d’une amende de 9 milliards FCFA par la société IAMGOLD Essakane, il a été convenu d’abandonner au profit de l’Etat la totalité de la cargaison de houille fine, objet du litige, soit au total plus de 440 tonnes de charbon fin. résidus miniers », a rappelé le Premier ministre.
L’or remis au gouvernement représente le premier lot de résidus traités. Il s’agit de 44 lingots d’or d’un poids estimé à 93,197 kilogrammes, dont 1,628 kg de scories, issus du traitement de 142,37 tonnes de résidus miniers, qui ont été remis au Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo. Pour le directeur général de la société Golden Hand SA, chargée du traitement du charbon fin, Joachim Marie Emmanuel Tapsoba, la livraison de l’or est un acte significatif pour sa structure. « La livraison de cette première tranche n’est pas seulement une transaction économique ou financière, mais elle représente notre engagement envers le peuple burkinabé dont nous partageons les aspirations et le rêve d’un avenir meilleur. Nous sommes également conscients des responsabilités qui nous incombent et nous nous engageons à jouer notre rôle pour mériter davantage la confiance de notre partenaire stratégique », a indiqué Joachim Marie Emmanuel Tapsoba.

Une économie basée sur des acteurs nationaux
Le traitement des résidus miniers a été confié à une entreprise nationale suite à la volonté du gouvernement. Pour y parvenir, l’État a mis en place une station de traitement des résidus, inaugurée en janvier 2024, par le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. Un protocole d’accord a été paraphé le 15 juillet 2024 avec la société Golden Hand SA, dont les actions sont détenues à 40% par l’État burkinabè et à 60% par des acteurs du secteur minier. Pour Jean Emmanuel Ouédraogo, le choix de Golden Hand SA répond à la vision du chef de l’Etat. « Le choix fait par l’Etat sur cette société pour le traitement de la cargaison de houille fine traduit la volonté de Son Excellence le Président du Faso, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré, de créer des richesses à travers la promotion du savoir-faire national dans notre secteur minier, gage d’un développement socio-économique endogène et durable », a-t-il noté.
Selon le directeur général de Golden Hand SA, c’est une voie sûre pour développer le secteur minier national avec les acteurs locaux. « Je suis convaincu qu’ensemble, nous pouvons bâtir un secteur minier non seulement rentable, mais aussi durable et bénéfique pour tous. Ensemble, continuons à bâtir un avenir où l’or brille non seulement par sa valeur, mais aussi par son impact positif sur notre environnement et nos communautés », a-t-il déclaré. Après le traitement de cette première vague, 298 tonnes supplémentaires de résidus seront bientôt traitées pour en extraire l’or qu’ils contiennent. Tout l’or qui sera extrait des résidus miniers abandonnés par Essakane au profit de l’État sera restitué à la réserve d’or. «Cela signifie que la création de la Réserve nationale d’or au profit du peuple burkinabè est en bonne voie et sera consolidée par plusieurs autres initiatives à venir», a conclu Jean Emmanuel Ouédraogo.

Issaka SAWADOGO (Collaborateur)

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À propos du charbon fin

Le charbon fin de l’usine d’Essakane provient de l’émiettement du charbon grossier utilisé dans le procédé CIL (carbone en lixiviation) pour absorber l’or en solution. Il adsorbe l’or contenu dans la solution finale. Ce carbone est ensuite récupéré dont on extrait une solution qui est enfin soumise à une extraction électrolytique permettant de récupérer l’or métallique sur les électrodes. L’affaire des charbons fins au Burkina Faso a éclaté en 2019. Accusée de vouloir faire sortir les résidus miniers du pays, la société IAMGOLD Essakane a fini par trouver un accord avec l’État burkinabé. Elle s’est engagée à payer 9 milliards FCFA et à abandonner les reliquats au profit de l’Etat burkinabè. Les négociations ont abouti à l’implantation de l’usine de traitement des résidus miniers à Ouagadougou, dont la gestion a été confiée à la société Golden Hand SA.

 
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