Peu de champions cyclistes peuvent se vanter d’avoir un tel record affiché sur leur dossard. Sauf bien sûr Pauline Ferrand-Prévot. Quelle que soit la monture – sur route ou en VTT, comme l’explique l’entraîneur de l’équipe de France cycliste –, “Elle fait peur à tout le monde.”
Il faut dire qu’il y a quelque chose là. Jusqu’aux JO de Paris 2024, son record était aussi long qu’une journée sans pain. Champion du monde de VTT cross-country (2015, 2019, 2020, 2022 et 2023), champion du monde de VTT marathon (2019 et 2022), sans oublier les titres européens et français.
La colline d’Élancourt pour le sommet de l’Olympe
Elle a également été championne du monde de cyclo-cross (2015) et championne du monde de gravel (2022). Sur route, ce n’est pas mal non plus puisqu’elle a été championne du monde en 2014 mais a également remporté une classique, la Flèche wallonne, la même année. Ne jetons plus, la coupe est pleine. Enfin presque, car il lui manquait quelque chose qui la frustrait depuis les JO de Tokyo en 2021.
Alors qu’elle était favorite au Japon avec l’autre Française Loana Lecomte, Pauline a glissé lors de l’épreuve de VTT et a crevé le 3ème.e tour de course. Elle a fini 10e. Un trou béant dans son palmarès qu’elle ne pouvait pas laisser comme ça. Les JO de Paris ne pourraient donc être que ceux de la revanche. C’est sur la colline d’Élancourt, dans les Yvelines, que la Française bouclera la boucle de son histoire bien remplie avec le VTT.
Le 28 juillet, la Française, championne du monde de la discipline, s’est échappée dès le deuxième tour du 7 pour être parcourue sur un circuit de 4,4 km. Encouragée par les cris d’une foule pleinement engagée à sa cause, Pauline creuse irrémédiablement le fossé avec ses adversaires, qui ne la reverront plus. Tout en légèreté et en puissance, PFP, jusqu’ici au-dessus des autres, a pris le - de savourer la dernière ligne droite, remerciant chaleureusement les centaines de supporters rassemblés dans l’aire d’arrivée pour l’encourager.
En larmes, folle de joie, elle savourait ce moment dont elle rêvait depuis si longtemps. Lors de la cérémonie de clôture, la Française, symbole de résilience, a été désignée porte-drapeau de la délégation française. Peu importe, sa merveilleuse aventure aurait pu se terminer avec ce sacre olympique, mais c’était une mauvaise compréhension de cette athlète qui avait déjà d’autres projets en tête.
A peine couronnée de sa couronne de laurier, elle a annoncé vouloir retrouver le plaisir de la route et son envie de participer aux championnats du monde sur route en septembre. « J’ai décidé de reprendre la route parce que l’hiver dernier, je me suis demandé : “Qu’est-ce que je ferai après les JO ?” J’en avais fini avec le VTT, mais je n’étais pas fatigué du vélo. C’était donc le bon moment pour moi d’ouvrir une nouvelle page de ma carrière. » a-t-elle déclaré au quotidien sportif l’équipe.
Parallèlement ou presque, elle signe un contrat pro avec l’équipe féminine néerlandaise sur route Visma-Lease a Bike, avec pour seul objectif de participer au Tour de France féminin 2025. Et pourquoi pas… elle qui avait déjà remporté des étapes sur d’autres grands Tours, en se parant cette fois de jaune ? C’est en tout cas l’ambition qu’elle affiche.
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