Jota, symbole d’un mercato qui ne décolle pas

Sans aller trop loin, on peut d’ores et déjà affirmer que la saison du Stade Rennais ne sera pas à la hauteur des attentes fixées cet été. Le changement dans la direction sportive avec l’arrivée de Frédéric Massara à la place de Florian Maurice n’a pas eu les effets escomptés. Comme c’est souvent le cas lorsqu’un effectif est changé de moitié à l’intersaison, la mayonnaise met du - à prendre. C’est en effet le cas avec une 12ème place très décevante quasiment à mi-championnat (15 journées sur 34), seulement 5 victoires et déjà 8 défaites qui coûtent sa place à Julien Stéphan. Sampaoli fait à peine mieux pour le moment avec 2 succès et 2 revers.

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Nul doute que le mercato permettra au coach argentin d’avoir une équipe un peu plus à son goût. Un gardien et un défenseur central sont recherchés en priorité. Le nom d’Arnau Tenas a même été évoqué pour concurrencer, voire devancer, Steve Mandanda. D’autres joueurs arrivés seulement l’été dernier pourraient repartir, comme Glen Kamara ou le jeune attaquant Henrik Meister, 59 minutes jouées en Ligue 1 seulement (1 but). Il n’est même plus apparu sur un terrain depuis le 21 septembre, devançant notamment la hiérarchie par un certain Jota. Le Portugais ne s’est toutefois pas montré convaincant depuis son arrivée toute fin août.

Problèmes physiques à l’arrivée

L’ailier de 25 ans est arrivé avec l’étiquette de star du mercato rennais. Ses belles années avec le Benfica et surtout le Celtic ne datent pas si loin, d’autant plus qu’il est encore jeune. Sa situation à Al-Ittihad semblait intenable. Le club saoudien n’en voulait plus afin de libérer une place pour un joueur non-européen, un an seulement après avoir dépensé 29 millions d’euros pour le recruter. Rennes a sauté sur l’occasion pour le signer pour 8 M€, une opération plutôt bien exécutée à première vue. “Comme vous, on regarde le foot, on se dit que c’est trop cher, qu’il y a un salaire trop élevé. Mais au contraire, c’est moins cher car le club a besoin de libérer des places dans son effectif.»

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Massara va vite déchanter. Déjà, le Portugais n’est pas prêt à jouer, ayant été trop souvent laissé sur le banc de touche la saison précédente. “Il lui faudra du travail, des jours, voire des semaines, pour retrouver une forme physique.» prophétisait Julien Stéphan début septembre. Après une première apparition, Jota a rapidement été victime d’un problème musculaire qui l’a arrêté pendant 10 jours. Il a marché sur des œufs et a repris timidement, d’abord 10 minutes contre Monaco, puis une demi-heure contre Brest où il a réussi à arracher le nul en toute fin de match (3-3). C’est pour l’instant sa seule réalisation en 9 apparitions.

Sampaoli n’est pas convaincu

Titulaire ensuite contre Le Havre (1-0, 70 minutes), Auxerre (0-4, 73 minutes) et Toulouse (0-2, 80 minutes), il n’a pas su tirer son épingle du jeu dans un rôle d’ailier gauche, son poste de prédilection. cependant. Le natif de Lisbonne avait besoin de continuité mais il l’a manqué. Puis Jorge Sampaoli est arrivé et a pris place sur le banc. Lors des 4 matchs menés par El Pelado, Jota n’est entré en jeu qu’à 3 reprises pendant 47 minutes. “Pour moi, ce sont surtout des ailiers (Blas et Jota, ndlr), pas des joueurs d’intérieur qui peuvent aider à équilibrer l’équipe.» expliquait le nouvel entraîneur au soir de son premier match à Lille.

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Depuis, Ludovic Blas a enchaîné 3 titularisations consécutives pour 2 buts et 3 passes décisives, tandis que son coéquipier a plutôt reçu quelques critiques publiques de la part de son entraîneur. “On espère que Jota nous donnera ce déséquilibre dont nous avons besoin, mais d’ici là, il n’est pas en pleine possession de ses moyens. J’ai besoin de joueurs qui font des efforts continus, défensifs ou offensifs» expliquait-il la semaine dernière à la presse. “Ce que je leur demande, ce n’est pas seulement d’être décisifs lorsque le résultat nous convient…» Le message n’est pas faux. Jota tentera de se remettre en route en Coupe de France face à Bordeaux (dimanche 14h45) mais son nom est déjà évoqué pour un éventuel départ en janvier.