Le juge Éric Downs a prononcé la sentence vendredi au palais de justice de Longueuil. La sentence concerne le meurtre au deuxième degré de Synthia Bussières, l’épouse de Ballouz au moment des faits.
Les condamnations pour meurtre au premier degré – ce qui est le cas pour la mort des deux enfants du couple – entraînent automatiquement une peine de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans. Restait à déterminer l’admissibilité à la libération conditionnelle pour le meurtre au deuxième degré de Mme Bussières, qui pouvait varier de 10 à 25 ans.
Le jury avait suggéré une période d’inéligibilité de 21 ans, tandis que la Couronne demandait au juge une peine de 18 à 22 ans. La Défense – Ballouz qui était en charge de sa propre défense – n’avait fait aucune recommandation.
Si le juge Downs a imposé une période d’inéligibilité de 21 ans avant d’avoir accès à une demande de libération conditionnelle pour le meurtre de Synthia Bussières, c’est la période d’inéligibilité de 25 ans, liée aux meurtres des enfants, qui prime.
Ballouz a donc été reconnu coupable le 16 décembre du meurtre au deuxième degré de son épouse, Synthia Bussière, ainsi que du meurtre au premier degré de leurs deux fils, âgés de 5 et 2 ans. Ballouz a également été reconnu coupable d’incendie criminel après avoir tenté de mettre le feu à l’appartement familial situé à Brossard, sur la Rive-Sud de Montréal.
Concernant l’incendie, la Cour prononce une peine de prison de quatre ans. Cette peine doit être purgée concurremment, en tenant compte de la peine à perpétuité imposée.
Selon la Couronne, le père a poignardé sa compagne à 23 reprises, puis a tué ses deux fils. La cause du décès des deux garçons n’a pas été déterminée. Ballouz a ensuite nettoyé l’appartement et allumé un incendie. Elle a finalement tenté de se suicider en ingérant du liquide lave-glace.
“Narcissique et manipulateur”
Dans son jugement, le juge Downs a relevé certaines circonstances aggravantes dans le choix de l’éligibilité à la libération conditionnelle, notamment la violence des actes – les premiers intervenants ont dû bénéficier d’une aide psychologique après la découverte des corps, alors qu’ils étaient confrontés à « une scène d’horreur ». – les dégâts causés aux familles, notamment à la mère de la victime et à la grand-mère des enfants, et l’absence de remords de la part de Ballouz.
Le juge Eric Downs a également décrit Ballouz comme étant « narcissique et manipulateur ».
“Quant à la présence de circonstances atténuantes, la Cour constate qu’elles sont quasi inexistantes, sauf que l’accusé, avant les faits, maintenait un emploi stable et apparaissait être un atout pour l’entreprise”, a également précisé. a noté le juge Downs.
Une fois la sentence prononcée, il appartient maintenant au Service correctionnel du Canada d’évaluer le dossier de Ballouz afin de déterminer où elle purgera sa peine et s’il s’agira d’un pénitencier pour hommes ou pour femmes.
Durant la procédure judiciaire, Ballouz a été incarcérée à l’Institut Leclerc, une prison pour femmes. Ballouz a également déposé une demande pour être envoyé au Centre de détention de Joliette (pour femmes).
Avec des informations de Kelly Greig, CTV News.
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