Le tribunal de première instance de Bruxelles a estimé que la cour d’appel d’Anvers avait mis trop de - à juger en appel l’auteur, récidiviste et déjà condamné pour viol. Il n’a pas été incarcéré en attendant son procès.
Le ministre belge de la Justice concède que « si ces erreurs n’avaient pas été commises, cette tragédie aurait sans doute pu être évitée ». Ce jeudi 19 décembre, l’Etat belge a été reconnu responsable du viol et du meurtre de Julie Van Espen, par le tribunal de première instance de Bruxelles, rapporte la RTBF.
Selon cette dernière, des erreurs commises par la Cour d’appel d’Anvers ont fait traîner en longueur le procès en appel de l’auteur des faits.
Julie Van Espen, 23 ans, a été violée et tuée en mai 2019 par un homme récidiviste et déjà reconnu coupable de viol. Il attendait un autre procès en appel sans être incarcéré, rappelle La Voix du Nord.
Pas de « nombre suffisant de personnel »
Pour la famille de la victime, l’homme aurait dû être en prison ce jour-là. “Ces erreurs sont en partie imputables au pouvoir exécutif, qui n’a pas veillé à ce que la Cour d’appel d’Anvers dispose d’un personnel suffisant, et qui a ainsi définitivement privé la famille Van Espen de la possibilité d’éviter la perte de leur fille et de sa sœur”, écrit le tribunal de première instance de Bruxelles.
Réagissant à cette décision, le garde des Sceaux a confirmé que « des erreurs ont été commises ». “Si ces erreurs n’avaient pas été commises, ce drame aurait sans doute pu être évité”, a ajouté le ministre Paul Van Tigchlet dans des propos rapportés par la RTBF.
“Il y a des souffrances indescriptibles et irréparables causées à Julie Van Espen et à sa famille, et la justice en est responsable”, a-t-il commenté.
“Nous avons commis des erreurs”
L’État belge a par la suite annoncé qu’il ne ferait pas appel de sa condamnation. La Cour d’appel d’Anvers a reconnu que le cas de viol de l’auteur avant l’assassinat de Julie Van Espen aurait dû être traité « avec plus de soin et plus rapidement » malgré le manque de moyens de l’époque. -, détaille l’agence de presse Belga.
“Nous avons commis des erreurs sans lesquelles la famille Van Espen aurait pu épargner cette immense souffrance”, a déclaré jeudi la cour d’appel d’Anvers.
Selon Paul Van Tigchelt, des évolutions significatives ont été enregistrées dans la lutte contre les violences sexuelles en Belgique depuis le décès de Julie Van Espen. S’adressant à la RTBF, le ministre cite notamment le nouveau code pénal sexuel qui prévoit des peines plus sévères pour les auteurs ainsi que des centres de soins pour les victimes de violences sexuelles.
Après le verdict, la famille de Julie Van Espen a indiqué qu’elle ne demanderait pas de dommages et intérêts au-delà de l’euro symbolique, selon Le Soir.
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