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Les alliés africains de Vladimir Poutine s’inquiètent de la fiabilité de la Russie

Un convoi de véhicules militaires russes près de la ville de Banias, dans la région de Tartous en Syrie, le 17 décembre 2024. LAURENCE GEAI /MYOP POUR « LE MONDE »

Depuis la chute du régime de Bachar Al-Assad le 8 décembre, la Russie s’emploie à préserver l’essentiel en Syrie. Deux sites sont en jeu dans les négociations engagées avec les nouveaux maîtres de Damas, les anciens rebelles islamistes de Hayat Tahrir Al-Sham (HTC) : la base maritime de Tartous et l’aéroport de Hmeimim. Déployée en Syrie depuis 2015, l’armée russe utilise ces deux bases, distantes de 60 kilomètres, comme points d’appui logistique pour ses opérations au Sahel, alors que ses gros-porteurs vieillissants ne disposent pas de l’autonomie suffisante pour voler, sans escale, de la Russie à la Libye.

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En cas d’expulsion de Syrie, l’armée russe a ainsi regroupé ces dix derniers jours tous ses moyens dispersés dans près d’une vingtaine de bases et près d’une centaine de postes. De grands convois de camions et de véhicules blindés ont été vus converger vers la côte méditerranéenne, autrefois fief des Alaouites, minorité religieuse à laquelle appartient le clan Al-Assad. Le fait que cette vaste opération logistique ait pu se dérouler sans incident notable prouve l’existence d’une coordination entre l’état-major russe et le HTC, qui fut pourtant pendant neuf ans la cible des bombardements du premier.

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