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un an de prison avec sursis pour l’automobiliste qui a causé la mort de son ami à Briec

Aujourd’hui encore, il ne comprend pas : « Je n’arrive pas à me l’expliquer. » Ce jeudi 19 décembre, André

cheveux grisonnants et doudoune noire, a comparu devant le tribunal judiciaire de Quimper pour homicide involontaire. Une qualification juridique qui, prise isolément, peine à retranscrire le contenu des faits jugés.

Un stop non respecté

Les faits remontent au 26 octobre 2023. Ce jour-là, vers 13 heures, André et son passager, Paul

circulent à Briec (29), près de l’échangeur Trois-Croix. Sur leur chemin, aucun obstacle en vue. Seulement un panneau stop. Mais André ne s’arrête pas. Son véhicule a percuté frontalement la voiture d’une femme qui circulait sur l’axe prioritaire. Sous la force du choc, la voiture d’André a roulé à plusieurs reprises avant de finir sur son toit. Dans un état critique, Paul est transporté par avion à Cavale-Blanche, à Brest. Il est décédé peu de - après.

“Ce qui s’est passé?” », a interrogé le président du tribunal, Christophe Le Petitcorps. Le prévenu a eu du mal à trouver ses mots. «Je ramenais Paul à la maison. Il m’a dit qu’il voulait aller dans un magasin. Cela ne correspondait pas à l’itinéraire initial, alors j’ai fait demi-tour. Et je ne peux pas expliquer pourquoi, mais je n’ai pas vu le panneau stop. » Était-il flou ? «C’est possible, oui», a reconnu André.

« L’accusé doit aussi vivre avec la perte d’un ami »

Employé depuis plusieurs années dans un lycée de Quimper comme électricien, André a tous ses points sur son permis de conduire. À l’exception de deux excès de vitesse, il n’a jamais commis d’infraction et son casier judiciaire est vierge. Il reste profondément marqué par l’accident : « Qu’est-ce que je rate ! », murmura-t-il en se tournant vers la famille de Paul. « Ce sont toujours des cas compliqués où une famille perd un être cher et où le prévenu, lui aussi, doit vivre avec la perte d’un ami », a relevé la procureure, Tania Deshaires, qui a rappelé que la famille n’avait pas souhaité devenir un proche. partie civile.

Mon client est un conducteur prudent, qui roulait à une vitesse normale. Il restera marqué par cet accident. Pour la magistrate, si le non-respect du stop est évident, elle a estimé qu’il s’agissait d’une “erreur”. Elle a requis dix mois d’emprisonnement avec sursis, 350 euros d’amende et la suspension de son permis de conduire pour un an. Des réquisitions trop lourdes pour Me Lauret, l’avocat du prévenu, compte tenu des circonstances de l’accident : « Ce ne sont pas les conséquences qu’il faut prendre en considération pour punir, c’est la faute commise. Cependant, mon client est un conducteur prudent, qui roulait à une vitesse normale. Il restera marqué par cet accident. » Le tribunal l’a condamné à douze mois de prison, à une suspension de son permis de conduire pour un an et à 150 euros d’amende.

 
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