LUDOVIC MARIN / AFP
Emmanuel Macron veut rester très prudent sur les chiffres avancés concernant le nombre de victimes du cyclone Chido à Mayotte (photo d’illustration prise le 17 novembre 2024)
MAYOTTE – Un appel à la prudence cinq jours après le passage du cyclone Chido à Mayotte. Alors que le chiffre de 60 000 morts commençait à circuler ce jeudi 19 décembre, le président Emmanuel Macron, arrivé sur place dans la journée, n’a souhaité fournir aucun bilan.
Tout a commencé avec les informations de Réunion La 1ère tôt ce matin. Dans un tweet, la chaîne a relayé une estimation des secouristes déployés à Mayotte donnant ce chiffre de 60 000 morts sur l’île. Le tweet a depuis été supprimé. Interrogé par un journaliste sur le même réseau social un peu plus tard, le média justifie : « Le bilan risque d’être lourd, mais à ce stade il est impossible de donner un chiffre officiel sur cette catastrophe. »
La lecture de ce contenu peut entraîner le dépôt de cookies par l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte tenu des choix que vous avez exprimés concernant le dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies « Contenu tiers » en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Lire la vidéo
Ce bilan non officiel a néanmoins été repris par la suite par plusieurs personnalités politiques comme l’écologiste Mélanie Vogel et l’ex-LR Aurélien Pradié, mais aussi par l’association Attac. A l’heure où nous rédigeons ces lignes, le dernier bilan du ministère de l’Intérieur fait état de 31 morts et de 2 100 blessés.
“Il est probable qu’il y ait beaucoup plus de victimes”
Sans surprise, Emmanuel Macron a été interrogé sur ce chiffre de 60 000 morts qui s’est répandu sans être confirmé. «Je serai très prudent. Je pense que le chiffre, il n’y a rien qui le corrobore”a déclaré le chef de l’Etat. “Il est probable qu’il y ait beaucoup plus de victimes” que ce qu’indique le rapport officiel, a-t-il également souligné.
Compter les victimes est très compliqué à faire pour plusieurs raisons, notamment liées à la religion musulmane très présente dans l’archipel et qui impose d’enterrer les défunts 24 heures après leur décès. Parmi les autres causes des difficultés d’identification des victimes, le fait que de nombreuses personnes sont en situation irrégulière dans le pays et que les plus précaires vivent dans des bidonvilles qui ont disparu de la carte en raison de la violence du phénomène.
Dans ce contexte compliqué, Emmanuel Macron a déclaré “J’espère que d’autres victimes seront identifiées”tout en soulignant qu’il ne pouvait pas “ne donne pas de chiffre”. Le ministre de l’Intérieur, de son côté, a prévenu qu’il faudrait « Attendez-vous à un écart très probable entre le décompte officiel des décès et la réalité ».
Voir aussi sur HuffPost :
La lecture de ce contenu peut entraîner le dépôt de cookies par l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte tenu des choix que vous avez exprimés concernant le dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies « Contenu tiers » en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Lire la vidéo
Related News :