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Le dollar boosté par Powell, à son plus haut niveau depuis 2 ans

Le dollar poursuit son rallye haussier post-FED : l’« indice $ » grimpe encore de +0,35 % à 108,45 (le plus haut depuis novembre 2022).
L’euro reste faible autour de 1,0365, la livre sterling et le dollar canadien sont toujours en baisse de -0,5%, le yen est le plus faible avec -1,8% à 157,65 (avec un effet « rattrapage »).
Jerome Powell a surpris les cambistes mercredi soir : il a prévenu que la stratégie de la Réserve fédérale américaine sur la trajectoire de ses taux allait changer en 2025 en raison d’une baisse moins marquée qu’attendu de l’inflation : au lieu de 4 assouplissements espérés par les plus optimistes (de 4,25% vers 3,25/3,50%), Jerome Powell suggère qu’il n’en resterait que 2.
Il évoque l’entrée dans une « nouvelle phase » de la politique de la banque centrale, marquée par un rythme de baisse des taux plus lent qu’auparavant.
Et les chiffres américains d’aujourd’hui ne vont pas apporter de soulagement :
en effet, la croissance de l’économie américaine a été plus forte que prévu au 3ème trimestre. Le PIB américain a ainsi augmenté de 3,1% en rythme annualisé, contre 2,8% en deuxième estimation, après une hausse de 3% au deuxième trimestre, a annoncé le ministère du Commerce.

Dans un communiqué, l’administration explique cette révision à la hausse par l’accélération des exportations, de la consommation des ménages et des dépenses du gouvernement fédéral.
Par ailleurs, l’indice d’inflation des prix PCE a été confirmé à 1,5% en données brutes sur le trimestre écoulé, mais il s’est établi à 2,2% hors alimentation et énergie, soit une révision à la hausse de 0,1 point de pourcentage par rapport à l’estimation précédente.

Cette publication intervient alors que Jerome Powell, le président de la Fed, a conditionné hier la poursuite de l’assouplissement monétaire de la banque centrale américaine à une évolution favorable de l’inflation.

Autre signe de vigueur, les indicateurs avancés repartent à la hausse (+0,3% après 23 mois de baisse tendancielle) et les ventes de logements existants aux Etats-Unis ont augmenté de 4,8% en novembre, par rapport au mois précédent. , pour s’établir à un taux annuel désaisonnalisé de 4,15 millions, selon la Fédération nationale des agents immobiliers (NAR).

Selon Lawrence Yun, économiste en chef du NAR, « la dynamique des ventes de logements s’intensifie. De plus en plus d’acheteurs entrent sur le marché à mesure que l’économie continue de créer des emplois, que l’offre de logements augmente par rapport à l’année dernière et que les consommateurs s’habituent à une nouvelle normalité avec des taux hypothécaires compris entre 6 % et 7 %.

Petit bémol à la vigueur de la croissance aux Etats-Unis, l’activité manufacturière dans la région de Philadelphie s’est contractée en décembre, selon l’enquête locale de la Fed, l’indice de diffusion de l’activité générale actuelle (Fed de Philadelphie) étant passé de -5,5 en novembre, à – 16.4 en décembre.
Environ 33 % des entreprises ont signalé une diminution de leur activité globale ce mois-ci (contre 23 % le mois précédent), tandis que 16 % ont signalé une augmentation (peu de changement) ; 47 % n’ont signalé aucun changement (contre 58 % auparavant).
L’indice des nouvelles commandes a fortement chuté de 13 points à -4,3, son plus bas niveau depuis mai, et l’indice des livraisons a chuté de 6 points à -1,9.

Par ailleurs, le ministère du Travail annonce avoir enregistré une baisse de -22 000 des nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis au cours de la semaine du 9 décembre (220 000 contre 242 000 la semaine précédente).
Le nombre de personnes régulièrement indemnisées a diminué de 5 000 pour s’établir à 1 874 000 au cours de la semaine du 2 décembre, période la plus récente disponible pour cette statistique.

Enfin, outre-Manche, la situation de crise est exacerbée avec les ‘Gilts’ qui affichent jusqu’à +14Pts vers 4,7050% avant de réduire légèrement l’écart à 4,6400% (soit +8Pts base) : La livre pourrait connaître des moments difficiles, le gouvernement Starmer est dans une situation difficile.

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