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Gisèle Pélicot’s reaction to the convictions

Le verdict a été rendu pour les 51 accusés dans le procès pour viol de Mazan. Dominique Pélicot a été condamné à la peine maximale, mais les juges se sont montrés plus indulgents envers les autres prévenus. Gisèle Pélicot s’est exprimée à la fin de l’audience en réagissant aux condamnations.

15h20 – Le résumé du verdict du procès Mazan

Lors du procès Mazan, les peines allaient de 3 ans de prison, dont 2 avec sursis, à 15 ans de prison. Ils sont tous inférieurs aux réquisitions qui avaient été faites. La seule exception concerne Dominique Pélicot condamné à 20 ans de réclusion criminelle conformément à ce qui était requis. Pour les autres accusés :

  • 2 ont été condamnés à 3 ans de prison dont 2 avec sursis.
  • 4 ont été condamnés à 5 ans de prison, mais 3 d’entre eux ont écopé de 2 ans de prison avec sursis et les 3 dernières années de prison avec sursis.
  • 3 ont été condamnés à 6 ans de prison.
  • 4 ont été condamnés à 7 ans de prison.
  • 12 ont été condamnés à 8 ans de prison.
  • 4 ont été condamnés à 9 ans de prison.
  • 3 ont été condamnés à 10 ans de prison
  • 1 a été condamné à 11 ans de prison
  • 3 ont été condamnés à 12 ans de prison
  • 3 ont été condamnés à 13 ans de prison
  • 1 a été condamné à 15 ans de prison.

14h14 – Un procès en appel possible mais face à un jury populaire

Il pourrait y avoir un nouveau procès pour Mazan si Dominique Pélicot, l’accusé ou le parquet décident de faire appel. Mais si le jugement de première instance a eu lieu devant un tribunal correctionnel, le procès en appel se tiendra devant une cour d’assises avec une différence majeure. Si en cour criminelle ce sont des magistrats professionnels qui rendent un verdict, en cour d’assises c’est un juré populaire. Toutefois, l’appréhension des affaires de viol et de l’affaire Mazan ne sera pas la même entre magistrats avertis et civils. L’un des avocats de la défense a également estimé que « des juges professionnels étaient nécessaires pour résister à la pression populaire » dans cette affaire.

13h53 – Il ne faut pas être « surpris » par les peines selon un avocat de la défense

Même si les peines ont été jugées insuffisantes à la fin du procès de Mazan, les avocats de la défense n’étaient pas d’accord. Me Roland Marmillot a également indiqué qu’il ne fallait pas être « surpris » d’avoir des peines inférieures aux réquisitions qui étaient, selon lui, « exagérées ». L’avocat estime que les peines prononcées ce jeudi “ont été faites avec considération pour qu’il n’y ait pas trop d’appels”.

13h42 – Nouvelle audience prévue dans quelques mois dans l’affaire du viol de Mazan

Une nouvelle audience organisée pour les intérêts civils, c’est-à-dire les dommages et intérêts payés par les coupables aux victimes, aura lieu début mars 2025. BFMTV. Lors de cette audience, la présence des parties civiles, dont Gisèle Pélicot, n’est pas nécessaire.

13h35 – Hymne du Mouvement de libération des femmes chanté

Gisèle Pélicot ayant quitté le palais de justice d’Avignon, des militantes se sont mises à entonner l’hymne du Mouvement de libération des femmes (MLF). Chanson créée en 1971 sur l’air de la chanson des déportés « Chan des Marais ». Après l’hymne du MLF, d’autres slogans et chants de soutien aux victimes de viol sont entonnés. «Le coupable, ce n’est pas moi. Le violeur, c’est vous”, peut-on entendre.

13h30 – Une altercation entre un avocat de la défense et des manifestants

Avant la libération de Gisèle Pélicot, un avocat de la défense a été agressé devant le palais de justice. Le ton est monté entre Me Christophe Bruschi et les manifestants soutenant Gisèle Pélicot lorsque l’avocat a clamé devant la foule : “Mon client est libre, mon client est libre”. Plus tôt dans la matinée, l’avocat et une foule de manifestants ont eu des échanges houleux comme le montrent les images du Dauphiné Libéré.

13h25 – « Merci Gisèle » : applaudissements et bravos à la fin du procès

Gisèle Pélicot quitte le palais de justice escortée par plusieurs gendarmes. Elle a été accueillie par les acclamations de la foule de manifestants rassemblée devant le palais de justice. « Merci Gisèle ! Merci Gisèle ! scande la foule. Elle est apparue avec un visage et un sourire soulagés et a été escortée jusqu’à sa voiture.

13h09 – «Je respecte le tribunal et la décision du verdict» déclare Gisèle Pélicot

Gisèle Pélicot a rappelé avoir refusé le huis clos pour permettre à l’entreprise de “reprendre les débats qui ont eu lieu” lors du procès. “Je n’ai jamais regretté cette décision”, a-t-elle assuré. Quant aux peines prononcées jugées trop faibles par ses enfants et les manifestants féministes, Gisèle Pélicot a déclaré « respecter le tribunal et la décision du verdict ».

13:06 – Les propos de Gisèle Pélicot après le verdict du procès Mazan

Gisèle Pélicot s’est brièvement exprimée « avec une profonde émotion » à la fin de l’audience. « Ce procès a été une épreuve très difficile et en ce moment je pense avant tout à mes trois enfants, à mes petits-enfants – c’est pour eux que j’ai mené ce combat – ainsi qu’à mes belles-filles. Je pense à toutes les autres familles touchées par ce drame, je pense aux victimes méconnues dont les histoires restent souvent dans l’ombre, je veux leur dire que nous partageons le même combat”, a-t-elle déclaré. Gisèle Pélicot a également eu un mot pour toutes les personnes qui l’ont soutenue durant les presque quatre mois d’audience, affirmant avoir puisé dans leurs témoignages « la force qui [lui] a permis de revenir chaque jour affronter ces longues journées d’audience.

12h50 – L’audience est terminée

L’audience est désormais terminée. Les accusés et les parties civiles qui partiront dans quelques minutes. A son départ, Gisèle Pélicot pourrait parler.

12h48 – Une « échelle de peines logique et cohérente » selon un avocat de la défense

Certains avocats de la défense ont été interrogés par des journalistes au palais de justice et certains, comme Me Stéphane Simonin, jugent les peines plus appropriées que les réquisitions qui avaient été faites. Pour rappel, les sanctions sont inférieures à ce que prévoyaient les réquisitions. L’avocat qui représente deux accusés au procès Mazan – l’un est condamné à 10 ans de prison, l’autre à 5 ans dont 2 ans avec sursis – dit trouver ces peines « sévères » au vu de la défense adoptée, mais estime que l’échelle des sanctions se situe dans une échelle « logique et cohérente » par rapport à celle « dans laquelle étaient cantonnés les avocats généraux ».

12h36 – Des condamnations inférieures à la moyenne des peines prononcées pour viol

Les manifestantes féministes présentes devant le palais de justice d’Avignon continuent de protester contre les peines prononcées contre les prévenus du procès Mazan, qu’elles jugent trop faibles. Ils s’appuient sur la comparaison avec la moyenne des peines prononcées contre les personnes jugées coupables de viol : les condamnations du verdict sont inférieures à cette moyenne nationale de 2023. Certains manifestants estiment que la honte après avoir changé de camp, passant de la victime aux accusés, et maintenant à la justice française. “Allez-y, violez les femmes, c’est open bar”, ont lancé certaines personnes souhaitant dénoncer la décision du tribunal correctionnel du Vaucluse.

12h23 – L’audience se poursuit avec l’explication des peines à l’accusé

Gisèle Pélicot et ses enfants sont rentrés dans la salle d’audience, les accusés sont également restés dans la salle car l’audience n’était pas terminée. Après une courte suspension suite au verdict, le président s’est à nouveau exprimé devant le tribunal correctionnel pour expliquer à chaque accusé les justifications de sa peine et préciser ce qui les attend en fonction de leur condamnation. Une procédure qui prend du - puisque 51 accusés ont été jugés ce jeudi.

12:16 – Pourquoi y a-t-il un tel écart entre les peines prononcées lors du procès Mazan ?

Les peines prononcées contre les différents accusés ont été différenciées selon les profils, les positions de chaque accusé selon qu’ils ont reconnu ou non les faits lors de leur défense, ou leur implication selon qu’ils sont venus en voler un ou plusieurs à Gisèle Pélicot. . ou qu’ils avaient des photos pornographiques dans leurs effets personnels. Ainsi, les accusés qui ont violé Gisèle Pélicot à plusieurs reprises, ceux qui détenaient des dossiers pornographiques et ceux qui n’ont jamais reconnu le viol lors du procès ont écopé de peines plus lourdes que les autres.

Des peines allant de 3 ans de prison, dont 2 avec sursis, à 15 ans de prison, mais sont jugées insuffisantes par la famille de Gisèle Pélicot et les manifestantes féministes devant le palais de justice. Plusieurs avocats remettent également en question l’adéquation des peines à travers différents médias.

12h01 – 44 accusés sont ou seront emprisonnés, 6 ressortent libres

Hormis Dominique Pélicot, la grande majorité des 50 autres accusés retourneront ou iront en prison. 41 d’entre eux dormiront en prison ce soir, dont 26 qui rejoindront ce soir leur cellule pour la première fois depuis qu’ils paraissent libres, les autres étaient déjà incarcérés en détention provisoire. 3 autres prévenus seront incarcérés ultérieurement, dans un délai maximum de 4 mois, puisqu’un mandat de dépôt différé a été émis contre eux pour raisons de santé.

Cela signifie que 6 accusés sortiront libres du procès Mazan malgré leur condamnation. Deux explications à cela : soit les prévenus ont purgé la peine qui leur a été prononcée lors de leur détention provisoire, ce qui signifie que leur peine est inférieure à 5 ans, soit ils ont été condamnés à 3 ans de prison, dont 1 an de prison qui sera être servi sous bracelet électronique. En effet, une peine de prison inférieure à 2 ans n’entraîne pas d’emprisonnement.

EN SAVOIR PLUS

Certaines zones d’ombre persistent toutefois en la matière. Tout d’abord, l’affaire des photos de la fille de Pélicot en sous-vêtements n’est pas réglée. Lors de son interrogatoire, Dominique Pélicot a nié avoir pris ses photos et avoir abusé de sa fille Caroline Darian. Cette dernière se demandait si son père n’avait pas utilisé le même procédé qu’avec sa mère en la droguant, assurant qu’elle ne dormait jamais dans la position vue sur la photo, ou même s’il ne l’avait pas également prise physiquement. Cette question pourrait rester, pour le moment, sans réponse. Des photos des belles-filles de Dominique Pélicot ont également été retrouvées dans les dossiers de cette dernière.

Concernant les autres coaccusés, l’un d’eux est porté disparu. Hassan O., 30 ans, n’a pas pu être arrêté puisqu’il se trouve désormais au Maroc. Un mandat d’arrêt avait alors été émis contre lui, « équivalant à une mise en examen » pour viol aggravé. Il a été identifié sur l’une des vidéos de l’ordinateur de Dominique Pélicot. Malgré son absence au procès, l’accusé risque une condamnation par contumace. Il s’agit aussi de savoir si tous les hommes qui ont agressé Gisèle Pélicot ont été identifiés et donc traduits en justice, comme le soulève Libération.

 
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