Le Loiret s’est développé au cours de la dernière décennie. En onze ans, elle a gagné 27 473 habitants. Le département compte 687 063 habitants.
Croissance supérieure à 10%
Et c’est la Métropole d’Orléans qui fait office de locomotive. Treize de ses 22 villes ont connu une croissance supérieure à 10 % (mais pas Orléans, à 1,89 %). Le record revient à Marigny-les-Usages (+59,20% !).
Bien entendu, les pourcentages sont à prendre avec des pincettes. Plus la ville est petite, plus le pourcentage variera. Mais même en chiffres concrets, la plus forte hausse est à Olivet (+ 3 437 habitants), devant Saint-Jean-de-Braye (+ 2 831), Orléans (+ 2 159)… Seulement Boigny-sur-Bionne et Saint-Jean-de -la-Ruelle enregistre une légère baisse. La Semoy, quant à elle, affiche une étonnante stabilité, avec un seul habitant de moins en onze ans !
Des radiations à des dizaines de kilomètres
La région orléanaise au sens large bénéficie également de cette dynamique. Et pas seulement les communes les plus proches, comme Cercottes, Chaingy ou Vennecy. L’attractivité démographique se fait sentir jusqu’à la forêt d’Orléans ou sur les bords de Loire. A noter que Beaugency, dont la population affichait un léger recul, est redevenue positive (+3,05%).
Si la majorité des communes et les anciennes capitales, jusqu’à Patay même, tendent à s’étendre, la tendance s’inverse dans les villages les plus reculés de Beauce et de Sologne.
L’Est se vide
A l’Est, la déconfiture du Giennois se confirme d’année en année. En termes de perte brute d’habitants, Gien détient le triste record du Loiret (-1 254 !). Briare ou Sully-sur-Loire affichent également des pourcentages négatifs. Feins-en-Gâtinais en est un terrible exemple, passant de 47 à 30 habitants en dix ans.
Un manque d’attractivité qui s’inverse à Dampierre-en-Burly (grâce à la centrale nucléaire ?) et en allant vers l’ouest, le long de la RD2060 en direction d’Orléans.
Un nord très disparate
Enfin, le nord reste très contrasté, entre l’abandon des campagnes de la Beauce et du Gâtinais, et l’influence de la région parisienne, dont les populations les moins aisées, s’éloignant des prix parisiens, arrivent dans le Loiret. Amilly gagne plus de 1 500 habitants, Montargis progresse, Châlette-sur-Loing recule, et la frontière avec l’Yonne se vide.
Le Pithiverais est encore plus disparate : le chef-lieu et Puiseaux tiennent ensemble, Le Malesherbois ne l’est pas, et les villages environnants sont tout aussi hétérogènes.
Et dans la région ?
Nous sommes 2,582 millions en Centre-Val de Loire. Et la région compte plus d’habitants en 2022 qu’en 2011. Mais pas de beaucoup. Avec une hausse de 0,97%, on inverse tout juste la tendance négative observée l’année précédente, une stagnation de longue durée.
Le Loiret est le moteur de cette croissance incertaine, plus encore que l’Indre-et-Loire. Nous avons enregistré une hausse de 4,17%, contre 3,81% pour le département de Tours, et 0,59% pour l’Eure-et-Loir. En plein « vide diagonal », les trois autres départements tirent à l’inverse la démographie régionale vers le bas : -0,70 % pour le Loir-et-Cher ; -3,91% pour le Cher ; -5,81% pour l’Indre, la moins peuplée, qui ne compte que 216 810 habitants.
Le Loiret n’est donc pas près de perdre son statut de département le plus peuplé, avec 687 063 habitants : 70 000 de plus que l’Indre-et-Loire.
Mais ne criez pas cocorico trop tôt. Car côté ville, Orléans a encore fort à faire face à son concurrent tourangeau. Ce qui, avec environ 20 000 habitants en plus, assure également une croissance plus importante (+ 3 % contre 1,89 %) sur les onze dernières années. La cité johannique n’est pas près de rattraper sa voisine ! Bourges perd plus de 2 000 habitants, tout comme Châteauroux, et Chartres plus de 1 000, tandis que Blois enregistre une légère croissance (+ 700 habitants).
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