Savez-vous ce qu’est un batardeau ? Si vous avez déjà subi une inondation, vous connaissez peut-être cet outil. Sinon, vous n’avez peut-être jamais entendu parler de ce système de protection contre les inondations. De toutes tailles, de tous modèles, les batardeaux contribuent à empêcher l’eau de pénétrer dans une maison ou un bâtiment. C’est sur ce créneau qu’œuvre Sedipec, entreprise née à Mettray en 2018, basée depuis début 2024 à Saint-Cyr-sur-Loire après avoir séjourné un - à Mame, à Tours.
La contribution de Floody
« Au départ, nous voulions faire des portes étanches »rappelle Jonathan Flahaut, président et co-fondateur. Très vite, Sedipec se rend compte que la demande des sinistrés concerne principalement les batardeaux. « Nous avons abandonné l’idée de fabriquer pour devenir distributeur. Nos produits viennent de France, d’Allemagne, d’Italie, d’Angleterre »ajoute-t-il. Avec Pierre-Jean Goupil et David Delannoy, également co-fondateurs, ils constituent un réseau d’installateurs dans le pays.
« Ensuite, nous avons décidé de nous diversifier, en devenant le site Internet qui répertorie tout ce dont nous pourrions avoir besoin en cas d’inondation. Ça s’appelle Floody, c’est un marché (marché) en ligne où vous pourrez retrouver nos produits Sedipec et nos produits standardisés »explique Pierre-Jean Goupil. On y voit les fameux batardeaux – ils peuvent coûter de 200 € à plusieurs milliers d’euros selon les modèles – tubes anti-inondation, portes étanches, bâches de protection, etc.
Sedipec intervient désormais sur tout le territoire, auprès d’une majorité de particuliers (68%). « Nous équipons 2 500 à 3 000 maisons par an. C’est un nombre qui est en augmentation. En ce moment, nous avons entre trente et soixante demandes par jour”précise Baptiste Venot, directeur commercial et associé.
“La culture du risque n’est pas assez présente”
« Chaque cas est différentcontinues Jonathan Flahaut. Avant l’installation, nous prêtons attention à la topographie du lieu, à l’état de la maçonnerie ainsi qu’au profil humain. Si nous avons affaire à une personne âgée, nous n’allons pas proposer des choses trop lourdes à transporter. » Les protections peuvent être amovibles ou permanentes. « Nous vérifions toutes les vulnérabilités de la maison pour trouver la bonne solution. Mais nous ne pourrons jamais en faire un sous-marin, il y aura toujours un petit taux de fuite.»ajoute-t-il.
De par la spécificité de son métier, le Sedipec enregistre des pics d’activité lors d’inondations, d’épisodes dans les Cévennes, ou après des drames comme celui de Valence, cet automne en Espagne. « Ici, la culture du risque n’est pas assez présentedeplores Jonathan Flahaut. Quand on voit la population, c’est plutôt une légende. On nous dit que le niveau de la Loire est bas et qu’il n’y a pas de danger. » Cependant, le fleuve n’est pas le seul à surveiller. « Les gens sont inondés sans se trouver dans une zone inondable. Cela peut provenir du ruissellement, de l’artificialisation des sols, de canalisations sous-dimensionnées ou mal nettoyées. Vous pouvez par exemple être inondé par vos toilettes. warns Pierre-Jean Goupil.
Sedipec, 2 avenue Pierre-Gilles-de-Gennes, Saint-Cyr-sur-Loire. Such. 01.87.66.10.20, www.sedipec.com.
Dirigeants : Jonathan Flahaut, président et co-fondateur, Pierre-Jean Goupil, directeur général et co-fondateur.
Effectif : 20 personnes.
Chiffre d’affaires 2023 : 1,4 million d’euros.
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