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Ce pur Cognaçais, âgé de 64 ans, a été victime d’une crise cardiaque alors qu’il effectuait une balade à vélo avec un groupe d’amis près de Saint-Fort-sur-le-Né. Un drame qui a provoqué une onde de choc à Cognac, où cet ancien sauveteur a effectué toute sa carrière. « Tous ceux qui l’ont côtoyé à la piscine sont très touchés », confirme Réginald Galland, le directeur des piscines du Grand Cognac, qui parle aussi de « sa profonde gentillesse ». « Il était même trop gentil pour le travail qu’on faisait, il ne savait pas dire non. »
Une vie à la piscine
C’est sur les bancs de l’école Anatole-France que Francis Bardaux rencontre Christian Lys. « J’étais dans la classe de son frère Gérard, car j’avais un an de plus. Mais plus tard, nous avons beaucoup joué ensemble, notamment au ballon le samedi. Lorsqu’il a obtenu son diplôme de sauveteur, j’allais souvent le voir à la piscine. »
« Il a appris à nager à des générations de Cognaçais. »
Chef du service des sports de Cognac et ancien sauveteur, Guy Pedarros l’a également bien connu. « On a longtemps travaillé ensemble à la piscine, on s’entraînait au club des Dauphins et on faisait beaucoup de sport ensemble, on faisait de la course à pied, de la natation et du vélo. Nous étions en harmonie, avec une belle ambiance. Lorsqu’il débute comme sauveteur, à son retour de l’armée, Claude François s’occupe de la piscine. A sa retraite, Christian prend la relève et devient responsable de la piscine. Nous sommes toujours restés proches. »
Aussi, « sa mort soudaine et inattendue » l’a profondément marqué. « Je m’attendais à tout sauf ça et j’ai du mal à m’en rendre compte, comme tout le monde je pense. J’ai une pensée forte pour sa compagne, Fabienne [Zeman, directrice de l’école de danse qui porte son nom, NDLR] et son fils Matis. »
« Comme une famille »
Comme Guy Pedarros, ses anciens collègues sauveteurs ont été secoués par sa disparition. « Quand je suis arrivé à la piscine de Cognac, en 1997, il était déjà responsable de la piscine. Plus qu’un chef, il a été mon mentor et un très bon ami, raconte Sarah Dubuy, responsable de la piscine chez X’Eau. Nous étions une petite équipe très soudée, comme une famille. Christian était la gentillesse incarnée, toujours disponible, avec beaucoup d’empathie, il avait toujours envie de faire le meilleur pour chacun. »
Sa collègue Laurence Lacour le connaissait depuis 35 ans, « avant même qu’il ne soit maître-nageur ». « Christian était un grand athlète, il ne s’est jamais arrêté. » Le basket au lycée, la course à pied au CAC, la natation bien sûr et surtout le cyclisme, sa grande passion. « Lorsqu’il a pris sa retraite, il a encore mis le paquet, peut-être un peu trop… Il n’a jamais fait les choses à moitié. »
D’ailleurs, à sa retraite en 2020, il a continué à travailler en freelance chez X’Eau. « Il a fait des remplacements occasionnels et une ou deux saisons estivales pour dépanner. Il aimait son métier et les jeunes», observe Sarah Dubuy.
La date des obsèques de Christian Lys n’avait pas encore été fixée ce mercredi.
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