Le 20 novembre dernier, la Ville de Sainte-Julie et la firme Genexco présentaient les résultats d’une étude sur la gestion des eaux pluviales aux citoyens touchés par l’inondation du 9 août.
155 résidents, en majorité originaires du quartier Du Moulin, ont été inondés le 9 août. Un record de précipitations a été établi à Sainte-Julie. En 24 heures, 156 millimètres de pluie, soit plus de 6 pouces d’eau, sont tombés.
Exigences de 1989
Après les événements, le maire, Mario Lemay, a annoncé avoir mandaté la firme Genexco pour réaliser une étude hydraulique des infrastructures de la ville et valider le comportement du réseau d’eau pluviale selon des simulations de précipitations avec des récurrences de deux, cinq, dix et cent. années. Un contrat attribué de gré à gré, puisque le montant de l’étude s’élève à 6 500 $, donc en dessous du seuil de 25 000 $ fixé pour les appels d’offres.
Selon les données expliquées aux citoyens, le réseau, dans son ensemble, répond aux critères requis. «Il n’y a aucune irrégularité et tout est conforme», explique Stéphane Bélanger, chargé de projet chez Genexco. Les analyses s’appuient sur les exigences 004 du ministère de l’Environnement datant de 1989. Les maisons du secteur Du Moulin ont été construites en grande partie entre 1976 et 1989.
Sol argileux
Le secteur Du Moulin se distingue toutefois des autres quartiers de la municipalité. «La goutte d’eau qui tombe sur le secteur met plus de - à trouver son débouché que pour les autres secteurs», explique M. Bélanger. La longueur du réseau ne fait pas partie des critères réglementaires. De plus, la composition du sol, principalement argileuse, rend l’infiltration de l’eau difficile, précise l’analyste.
155 C’est le nombre de signalements de crues reçus par la Ville dans le cadre des débordements du 9 août 2024.
M. Bélanger et son collègue Marc-Antoine Cardinal ont présenté une série d’anomalies possibles qui pourraient expliquer les inondations chez les résidents du secteur, toutes liées à la propriété et non aux infrastructures d’aqueduc de Sainte-Julie.
«Le réseau est conforme aux normes et a bien réagi lors des pluies du 9 août. Par contre, ce qui me préoccupe le plus, c’est que nos infrastructures ne sont pas conçues pour absorber une telle pluie, que ce soit à Sainte-Julie, mais partout ailleurs au Québec», précise le maire.
Améliorer la résilience
Dans une deuxième phase de l’étude, Mario Lemay a confirmé aux citoyens que la firme étudierait des solutions pour améliorer la résilience de la municipalité face aux changements climatiques. «Même si la Ville fait un entretien régulier de son réseau, notamment en nettoyant les puisards, elle veut en faire plus», précise M. Lemay, qui souhaite voir dans les prochains mois quelles infrastructures pourraient être améliorées.
Les résidents recevront les résultats de leur inspection visuelle, en plus d’une fiche d’information sur les points à analyser, d’un professionnel embauché par les citoyens. « Ce formulaire, produit par le gouvernement fédéral, est un outil pour les sinistrés, mais aussi pour tous les citoyens de Sainte-Julie. Même moi, je suis préoccupé par la situation et je vais prendre des mesures pour que ma maison soit conforme”, décrit-il dans une interview au journal.
Après les explications de la firme et de la Ville, le 20 novembre, les citoyens avaient plusieurs questions, notamment sur la nature du contrat et sur l’intervention de la Ville dans la soirée du 9 août. Rappelons que plusieurs citoyens ont vécu des inondations similaires le 4 août dernier. 2023. A l’époque, près de 75 cas, en majorité ciblés dans le quartier Du Moulin, avaient été déclarés.
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