Les consultations s’intensifient entre Européens autour de l’Ukraine. D’abord parce que ce pays est en difficulté face à la Russie, dans la guerre d’agression menée par Vladimir Poutine depuis février 2022. Ensuite parce que le jour approche où Donald Trump prendra ses fonctions à la Maison Blanche – le 20 janvier prochain. Le futur président des Etats-Unis a expliqué à de nombreuses reprises qu’il plaiderait pour une résolution rapide de ce conflit, même si cela se ferait au prix de concessions plus ou moins réciproques.
Cependant, en cas de négociations, ce n’est pas seulement le sort de l’Ukraine qui sera en jeu : la sécurité du continent tout entier en dépendra. Dans sa stratégie visant à restaurer le plus profondément possible l’influence de la Russie en Europe, Vladimir Poutine veut imposer aux autorités de Kiev un statut de neutralité pour leur pays. Un premier pas vers une vassalisation et une manière de le détacher du bloc occidental.
À l’inverse, les Européens s’engagent à « soutenir l’Ukraine sur la voie irréversible vers une intégration euro-atlantique complète, y compris l’adhésion à l’OTAN » : c’est ce qu’ont déclaré les ministres des Affaires étrangères de France, d’Allemagne, d’Italie, de Pologne, d’Espagne, du Royaume-Uni ainsi que le haut représentant de l’Union européenne, le 12 décembre. Le message s’adresse à Moscou, mais aussi à Washington. Toutefois, pour faire une différence, il faudra plus que des déclarations.
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