Les pompiers, le Secours populaire, tous les organismes de secours et d’assistance sont mobilisés pour venir en aide à Mayotte. En revanche, la force de frappe PUI reste pour l’instant à Limoges, et plusieurs raisons expliquent ce retard. Explications.
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En matière d’assistance, les PUI constituent une force de frappe déjà largement éprouvée en cas de catastrophe naturelle. Leur départ pour venir en aide aux sinistrés de Mayotte paraissait évident… mais ils sont toujours sur le sol limousin. Pour leur président Philippe Besson : «C’est un problème. Parce qu’on pourrait aller jusqu’à la Réunion, mais sans aucune garantie d’arriver à Mayotte.
Un départ empêché par l’aéroport de l’Etat de Mayotte qui a été dévasté par le cyclone « Chido ». Tous les vols commerciaux sont annulés. Il n’y a plus de tour de contrôle à l’aéroport Marcel Henry de Mayotte. Seuls les avions militaires peuvent atterrir. Les pompiers d’Urgence Internationale ont proposé leurs services au ministère de l’Intérieur, samedi 14 décembre 2024, quelques heures après le passage du cyclone dans l’archipel.
Une attente frustrante
Philippe Besson ressent beaucoup de frustration : « Nous disposons de plusieurs unités d’épuration des eaux, d’un hôpital de campagne et d’une quarantaine de secouristes qui peuvent repartir. Aucune réponse à ce jour. La demande a été émise à plusieurs reprises. Les PUI existent depuis vingt ans et sont reconnus par l’ONU… Leur dernière intervention a eu lieu en Espagne, après les inondations dans la province de Valence. Ce qui bloque leur départ pour Mayotte, c’est leur statut. Les pompiers peuvent partir, car ce sont des services de l’Etat, cependant, les PUI ont un statut associatif. Le feu vert pour un départ d’urgence semble plus long à obtenir.
Généralement, nous opérons dans des pays étrangers. Le pays accepte l’aide internationale et nous partons. Cette fois, on attend ! Nous avons eu les mêmes difficultés à Saint-Martin.
Philippe BessonPrésident de la Brigade Internationale des Pompiers d’Urgence
Les pompiers d’Urgence espèrent pouvoir repartir vers Mayotte au plus tôt vendredi 20 décembre.
Les dégâts causés par la tempête Chido sur l’archipel de Mayotte sont incommensurables. Le bilan humain provisoire fait état de 20 morts, mais le préfet sur place s’attend à « plusieurs centaines, voire quelques milliers » de morts.
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© Daniel Mouhamadi – AFP
Les pompiers de la Creuse et de la Corrèze déjà en route vers Mayotte
Les trois départements du Limousin envoient des hommes et du matériel. Le SDIS de Corrèze dépêche cinq pompiers sur l’île sinistrée, ils rejoindront un médecin également capitaine du SDIS 19 qui était déjà sur place. L’équipe devra mettre en place des pdentelle des postes médicaux avancés, car l’hôpital de Mayotte est partiellement détruit. Manque d’eau potable et de nourriture, au-delà des dégâts, les autorités craignent une crise sanitaire majeure, avec l’apparition de maladies comme le choléra. L’équipe a fait escale à La Réunion avant de se rendre à Mayotte ce mercredi 17 décembre.
L’équipe corrézienne doit y rester deux semainesavant peut-être d’être relayé.
En Creuse, il y a trois pdes pompiers dotés d’équipements avancés de poste médical qui sont partis ce mardi 17 décembre, également pour une mission de deux semaines. Même schéma du SDIS 87 qui dépêche deux pompiers sur place.
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