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Quand les armes laser faisaient irruption sur le champ de bataille en Ukraine


«Aujourd’hui, on peut déjà abattre des avions à plus de 2 kilomètres d’altitude avec ce laser« . Lundi 16 décembre, Vadym Sukharevskyi, commandant des forces de drones ukrainiennes, a fait sensation lors d’une conférence sur la coopération militaire. C’est en effet la première fois qu’un responsable ukrainien évoque l’usage de ce type d’arme sur le champ de bataille depuis le début du conflit avec la Russie, comme le notent nos confrères de Reuters citant l’agence de presse locale, Interfax.


«Ça marche vraiment, ça existe vraiment», a insisté le dirigeant, sans toutefois donner de précisions sur les fabricants impliqués dans la production de cette arme. Le nom de cette arme laser : Tryzub, autrement connu sous le nom de « le trident » en ukrainien, symbole de la volonté d’indépendance du pays.

Impossible de vérifier l’information pour le moment, mais elle n’en reste pas moins crédible. Sorties des laboratoires dans les années 1970 et balbutiantes jusque dans les années 1990, les armes laser – faisant partie de la famille des armes à énergie dirigée – atteignent un point de maturité technologique rendant leur utilisation opérationnelle imminente. Les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient ont récemment accéléré son utilisation. Du simple brouillage à la neutralisation pure et simple, ils offrent un moyen ultra efficace et peu coûteux de lutter notamment contre les attaques de drones désormais omniprésentes dans les zones de guerre. Ajoutés à cela des besoins d’entretien moindres que les armes classiques, les lasers font l’objet d’un intérêt croissant.

Les investissements affluent pour améliorer les performances de ces armes laser, notamment en termes de portée et de sensibilité aux perturbations atmosphériques. Si les Etats-Unis sont sans surprise en tête, d’autres pays sont également de la partie, comme la Russie, la Chine, le Royaume-Uni, Israël, l’Allemagne, la Corée du Sud, sans oublier la . Le projet européen Talos 2 devrait déboucher sur le développement d’un laser de forte puissance de 100 kW d’ici 2030, avec comme coordinateur la pépite tricolore Lasers Cilas (propriété de Safran et MBDA). Même si le projet a pris du retard, il devrait contribuer à garantir que l’Europe ne soit pas à la traîne dans cette technologie clé.

 
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